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08/01/2013

La nuit, le jour

Lente disparition de la nuit. Rue déserte. Quelques doux pépiements d'oiseaux. Solitude totale, des êtres vivants, des arbres, de la rivière. Sentiment étrange d'un univers disloqué, qui a perdu, pour quelques heures seulement ?, son unité. Ma perception est sans doute altérée par une mauvaise nuit. Dans la lumière du jour, tout reprendra sa place, arbres, rivière, oiseaux, et moi-même, toutes infimes parties du monde des vivants. Savoir où l'on est, c'est important. Savoir ce que l'on a à y faire est moins évident. Pourtant, nuit/jour/nuit... tout continue, immuablement.

07/01/2013

Anecdotes

"J'ai mal au bras, au cou, au ventre" disait une petite fille, en énumérant toutes les parties de son corps. Son entourage riait. Mais personne ne savait ce qui la faisait réellement souffrir, et personne ne pouvait soulager ce mal qui ne pouvait pas se dire. Une autre petite fille frappait le matin à la porte close de la chambre de sa mère, se plaignant d'avoir mal au ventre, et demandant à ne pas aller à l'école. La mère, clouée au lit par une de ses migraines tenaces, répondait n'importe quoi, oui, non, et la petite fille restait un moment à pleurnicher devant la porte, sans consolation. 

05/01/2013

Ciel

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04/01/2013

Le réel

Tout semblait immuable. Rien ne pouvait changer. Les parents étaient les parents. Les frères, les sœurs, ce qu'ils étaient, des aînés à l'autorité encore plus grande que celle des parents. Les cousins. Et même les chiens. Il y avait toujours un chien dans la maison. Il n'y a plus rien. Les morts, ou l'éloignement. L'oubli de ce que nous avons eu en commun, remplacé par d'autres choses communes avec d'autres gens. Cet immense passé pourtant n'a pas disparu corps et biens. Certes, il manque quelques pièces au puzzle de cette histoire, impossibles à retrouver : la distribution en fut, en leur temps, aléatoire. Il en reste cependant suffisamment pour n'avoir aucun regrets, seulement des souvenirs un peu émus, voilés de brumes, à peine formulés. Pourtant, comment expliquer que ce passé enfoui, révolu, est réel, tellement réel ?

08:49 Publié dans Avant | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer