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25/05/2013

Réconfort

Difficile d'oublier : le froid, le vent, la pluie. Difficile de ne pas penser aux suites de ce printemps calamiteux. Rareté des fruits, vie encore plus chère. Entre amis et voisins, on ne parle que de ça. Un peu court comme conversation, et terriblement répétitive. Je sais bien que c'est la lumière qui nous manque. Les beaux jours sont censés réanimer notre énergie épuisée par l'hiver. Faute de soleil, on a envie de choyer les assiettes, et de mitonner des plats dits roboratifs. Je lis et relis "L'amateur de cuisine" de Derenne (Stock), le parfait traité des savoirs alimentaires, un vrai livre de chevet, une consolation sous le ciel plombé.

24/05/2013

Savoir fondamental

Le froid persiste. Nous ne sommes pas près de déguster nos salades de tomates sous les frondaisons. Mon épicier a raison : il y a des espoirs auxquels il vaut mieux renoncer. Pourtant, la lumière ce matin me redonne confiance, une confiance encore fragile, certes, mais tout de même. Je me dis que le soleil d'aujourd'hui va revigorer mes plantations, et que demain étant un autre jour, rien n'est perdu. C'est juste une question de patience. Savoir attendre, vous dis-je, est un savoir fondamental.

23/05/2013

Attendre

Attendre ne me déplaît pas. On me dit que c'est du temps perdu, et que le temps est trop précieux pour être perdu. Sauf que, pour moi, ces intervalles de temps passés à attendre ne sont jamais perdus. Attendre un train, l'heure d'un rendez-vous, un bus, l'arrivée d'une amie, est l'occasion de regarder, d'observer. Les paysages, les gens, la végétation, la circulation... Hier, ayant choisi un train lent au lieu du train très rapide pour gagner la capitale, j'ai passé deux heures délicieuses à lire la "Gazette des jardins", où j'ai glané ceci : "Je suis très vieux, ce qui compte pour moi est d'être joyeux", parole d'un vieux japonais. Et l'auteur de l'article ajoutait ses commentaires :"vieux rime avec joyeux, pas avec peureux", et : "seul le temps vécu compte". Le petit train traversait des villages aux noms inconnus, quelquefois s'arrêtait. À sa vitesse tranquille, je pouvais observer, quittant ma lecture quelques instants, les jardins soignés, les rues désertes, les usines abandonnées, les cultures noyées d'eau et gâchées. Je n'étais pas dans le temps perdu, mais dans le temps vécu. Je n'ai pas perdu mon temps, j'ai gagné, presque à mon insu, en connaissance de l'usage du monde.

20/05/2013

Ombres (15)

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