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17/04/2014

Monotonie

Aller, venir, sortir, rentrer, penser au pain, la montre à faire réparer, acheter du cirage, des piles pour la petite radio... Arrêter de se raconter des histoires, la vie rêvée n'existe pas. Le poids du réel vous rappelle à l'ordre, sans cesse.

16/04/2014

Lecture

S'endormir la lumière allumée, le livre renversé sur la couverture, les lunettes encore sur le nez, et se réveiller au milieu de la nuit, reprendre le livre, et dans le froid de la chambre, poursuivre sa lecture, le châle sur les épaules, instrument de survie, comme s'il n'y avait pas eu de rupture entre l'activité de la veille au soir et le trou noir d'un bout de nuit.

14/04/2014

Souvenir

Je suis toute petite encore. J'ai des boutons sur tout le corps. Personne ne me dit le nom de cette maladie, mais le connaît-on ? Une de mes mères putatives me baigne matin et soir dans une petite baignoire en zinc, pour faire tomber les croûtes. Bizarrement, je ne me souviens pas de sensations douloureuses ou de démangeaisons. Il y a seulement l'eau chaude dans la baignoire en zinc, la maladie inconnue, et les mains amicales de la jeune fille au nom de fleur. Quelle douceur !

10:18 Publié dans Avant | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer

12/04/2014

Considérations oiseuses

La mère papier que je suis se laisse déborder par l'envahissante bureaucratie quotidienne.  Rien d'urgent, donc on verra demain. Il y a tous les jours un demain, et toujours une mauvaise conscience parfaitement inopérante. On peut vivre avec sa mauvaise conscience, puisque demain, sûrement, on rangera tout ça, et effectivement, un beau jour, in extremis, on expédie le document demandé depuis au moins 15 jours, on règle les factures en retard, dans une tentative quasi désespérée de surseoir au désastre. Quel bonheur d'avoir fait place nette ! Pourquoi quelques jours plus tard, la marée des papiers me rattrape-t-elle ? ça ne finit jamais. Ce n'est sans doute pas très grave. Je me laisse glisser dans l'inertie bureaucratique, convaincue que demain...