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30/03/2014

Jardin

Le jardin est calamiteux après cet hiver trop pluvieux. L'état des lieux est pourtant surprenant. Les framboisiers éclatent de santé, des navets oubliés fleurissent en jaune, la rhubarbe prend ses aises au fond du jardin, et le vieux cerisier s'obstine à fleurir. Le laurier tin fait exploser ses hampes fleuries, à odeur de miel, couvertes de bestioles butineuses. Bref, le printemps est là, et à chaque pas des surprises. Ce qu'on croyait mort renaît. Cela rend doucement euphorique. On oublie que le printemps est toujours frileux, et les gelées tardives vont massacrer les arbres fruitiers. Aujourd'hui, le verre de l'humeur est à moitié plein. Le voir à moitié vide viendra bien assez tôt.

27/03/2014

Archéologie (11)

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Plus d'un siècle me sépare de ces deux petites filles en beaux cols de dentelle. L'une est ma mère, l'autre ma tante, l'une et l'autre disparues depuis des décennies. C'est encore une photo surgie du néant : un très petit cliché, 3 cm sur 4, presque effacé par le temps. On n'y distingue qu'à peine ces deux enfants sages. Des mains adroites et le miracle de la technique les font ressurgir sous mes yeux. C'est une photo émouvante, dont je ne connais pas les circonstances. Qui, dans l'entourage de mes grands-parents, possédait un appareil photo, vers 1910 ? Elles posent tranquillement, pour faire plaisir à leurs parents. Pourrait-il en être autrement ? Dans mon imaginaire personnel, ces deux fillettes ne pouvaient pas être turbulentes ou même espiègles. Soumises à une mère qui menait la famille à la baguette, pour autant que je sache, et tendrement aimées par un père doux et distrait. Je regrette que ma mère n'ai pas évoqué davantage de souvenirs de cette époque déjà lointaine dans mon enfance. Mais alors, on ne parlait guère aux enfants, hélas. À partir de ce cliché minuscule, je reconstruis mon petit roman familial. Comme tout le monde.

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24/03/2014

Cabane

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22/03/2014

La vie comme elle va

La vie est pleine de vœux pieux, de promesses non tenues, de remords, de regrets, de trahisons, de chagrins, de déceptions, d'élans avortés, brisés, d'échecs, d'erreurs. Pour tout dire : d'amertume. "La vie est amère, surtout quand on la boit sans sucre" disait une de mes anciennes collègues. La dame était un peu méchante, je dois dire. Mais il y a du vrai dans son propos, "surtout quand on la boit sans sucre". Où est le sucre, et qui le met dans la tasse ? Affaire personnelle, geste personnel, choix personnel. Qu'il y ait du sucre dans la vie (de la douceur) dépend d'abord de soi. Le sucre n'empêche pas les désastres et les chagrins, mais il aide à supporter, à surmonter. Énergie rapide qui permet de donner le coup de talon pour remonter à la surface et ne pas se noyer. Le sucre dans la vie, c'est savoir apprécier (voir) le positif qui s'offre à nous à travers la lumière, les mots, les émotions, les rencontres, le travail. Le sucre, c'est savoir aimer la vie.