02/03/2012
Entendues, volées, petites phrases
Aussitôt ravalé que sorti
La névrose vous tient toujours compagnie
06:50 Publié dans Chronique sans faits divers | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
01/03/2012
Archéologie (5)
1918. Rapatriement sanitaire de blessés et de malades, de Salonique à Marseille via Alger. Les conditions de transports et de soins sont effroyables : malades et blessés entassés pêle-mêle, certains ne sachant pas s'ils arriveront au terme du voyage. Au fond de l'allée centrale, la figure blanche de l'infirmière, n'ayant que peu de moyens pour soulager ces souffrances. Mon père faisait partie de ce convoi, atteint de la dengue, très amaigri. La seule consolation de tous ces rescapés, c'est que la guerre est finie, l'armistice signé, et que s'ils survivent à leurs blessures et maladies, ils peuvent espérer rentrer chez eux. Mais aucun n'a le sourire...
07:50 Publié dans Avant | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
26/02/2012
Vivre
Ma langue est approximative, mes idées bien mal arrêtées, quant à mes actes, n'en parlons pas, quasiment rien. Pourtant j'avance dans la journée, mal arrimée à ce qui me tient lieu de rambarde, garde-fou, protection illusoire contre les flèches et assauts du sort, vous savez bien, les coups du sort. Dont on sort, justement, en esquivant plus ou moins adroitement les coups, flèches et assauts. Il n'y a pas de sort qui tienne, nom d'un chien !, il me faudra bien en venir à bout (du sort, de la journée, des flèches, des mots mal venus) et tricoter maille à maille le tissu brillant de toutes mes ambitions et espoirs, dont les accrocs mal ravaudés témoignent de la difficulté de l'entreprise.
08:12 Publié dans Chronique sans faits divers | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
25/02/2012
Miniatures
Ce minuscule paysage dans un lourd cadre doré a son pendant, et une histoire. Le pendant représente un paysage rustique. L'histoire : ces miniatures ont été offertes à ma mère par ma soeur aînée. Elle les avait achetées à Paris. À Paris, imaginez un peu ! Et surtout, disait-elle, elles ont été peintes sur ivoire. Je ne sais pas si c'est vrai, ni si le support ajoute quelque chose à la qualité de ces miniatures. Celles-ci ont nourri mon imaginaire d'enfant. Elles ont failli disparaître lors d'un grand rangement, effectué par un autre membre de la famille qui n'aimait guère ces petites choses inutiles. Mais quel bonheur pour moi le jour où elles ont été à nouveau sous mes yeux. Elles font partie de ce petit bagage intime que je traîne avec moi, elles n'ont de valeur que pour moi, qui seule peut y lire cette histoire de voyage à Paris, de cadeau et d'ivoire, une histoire des années 50, où un voyage à la capitale, déjà un événement en soi, provoquait nécessairement un cadeau au retour.
06:59 Publié dans Je range mon grenier | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer