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04/02/2012

Entendues, volées, petites phrases

Je fais mon travail dans mon coin.


Ouvrir les yeux et reconnaître qui on est vraiment.

03/02/2012

Mon autrefois

Même le goûter était frugal. Jamais de viennoiseries, inconnues. Des tranches de pain, avec des noix ou une barre de chocolat, quelquefois tartinées de confiture. Peut-être en hiver un cacao, et encore je n'en suis pas sûre. De toutes les façons, dans ce cas, il y avait la peau du lait qui se formait à la surface, exécrable. J'ai encore ce dégoût en moi, qui empêchait de savourer le délice du chocolat chaud. Parfois une main compatissante consentait à enlever cette peau, mais la plupart du temps la famille avait plutôt tendance à rabrouer les enfants délicats. On pouvait même s'en moquer, provoquant des mini blessures invisibles. Comment pouvait-on imposer aux enfants tant de contraintes injustes… Je parle de la peau du lait (qui a disparu de nos bols), mais il y avait d'autres dégoûts alimentaires. Les carottes à la crème, la roussette, le cœur de veau, les petits pois, certains fromages. Il fallait cependant obéir, et avaler avec des hauts le cœur ces nourritures  honnies. Alors, la tranche de pain, les noix, la barre de chocolat, étaient des délices absolus, quasiment parfaits dans leur frugalité. Je fais ma proustienne de bazar : hier en croquant une noix (je préparais une salade verte), je me suis souvenue de ces noix maraudées sous le grand noyer, tout près de la maison, et de nos goûters simples et savoureux au retour de l'école  

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02/02/2012

Fleurs (12)

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01/02/2012

La neige

Voir tomber la neige ramène obligatoirement à l'enfance. Elle seule jouit de la neige dans l'émerveillement, sans arrière-pensées (il fait froid, ça mouille, le verglas, les accidents...). L'enfant regarde la neige tomber, il lève la tête et se perd dans le tournoiement des flocons. Il tend la langue pour en recueillir quelques-uns et goûter leur saveur froide. Il peut demeurer longtemps dans cette extase qui devient presque douce tant la neige est moelleuse et accueillante. Et le bout de ce bonheur hivernal est atteint lorsqu'on est capable de se laisser tomber à la renverse, d'un seul coup, et se relevant avec précaution, voir sa propre silhouette imprimée dans l'épaisseur de la couche de neige. C'est encore mieux que les boules-de-neige, parce que c'est plus difficile à réaliser impeccablement. Et surtout parce qu'il faut disposer d'un espace encore vierge de toutes traces.