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02/03/2014

Archéologie (10)

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Cette photo peut être datée approximativement : vers 1910, avant le mariage de la personne du milieu, ma tante Marthe. À gauche, une tante par alliance, Louise, et à droite, mon arrière grand-mère, Célestine, dite la Magan. Les trois sont en promenade, chapeautées, petit sac à main (pour quoi faire, on se le demande !). Elles ont fait une dizaine de kilomètres, à pied je suppose, et posent pour le photographe, le mari de la tante Louise, mon grand-oncle, qui est à cette époque représentant de la société Lumière en Pologne, où il vend des appareils photo et tout le matériel photographique, plaques, produits. Louise et son mari sont peut-être revenus pour le mariage de Marthe, mais c'est une supposition de ma part. Ma grand-mère, la mère de Marthe, ne partage pas ce moment de loisir, occupée à tenir le café du commerce, valeureuse et souriante. Elle n'a pas droit aux plaisirs de la promenade.

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01/03/2014

Entendues, volées, petites phrases...

Il faut lutter contre la vieillesse... (?)

Une nourriture ne doit pas seulement être bonne à manger, elle doit être bonne à penser

27/02/2014

Toujours une histoire de livres...

Ranger sa bibliothèque, quelle entreprise ! Je prie Saint Pérec de m'aider à penser et classer. Ma prière suffira-t-elle ?

25/02/2014

Encore une histoire de livres...

Pour faire suite à ma note précédente, quels livres sont vraiment nécessaires ? Et surtout quels livres ME sont nécessaires ? À déterminer au cas par cas. Pas de positions définitives. Ces objets, qui ne sont pas des sculptures !, ont une fonction qui dépasse leurs contenus. Je sais quand et pourquoi je les ai lus, ou seulement parcourus. Ils sont ma mémoire, mon assise, ils constituent un rempart contre l'oubli, l'abandon. Mais je n'ai plus besoin de cette mémoire là. J'ai tourné les pages, et mon histoire professionnelle se fond dans des lointains où je ne souhaite pas revenir. Comme on abandonne difficilement ses vieux habits si confortables quoique déformés et démodés, je peine à abandonner ces traces de ma vie d'avant, qui pourtant m'encombrent et me pèsent. Mystérieuses contradictions. Vouloir et ne pas vouloir tout à la fois. Le rangement de sa bibliothèque n'est pas un geste banal. C'est un geste qui tranche (le rebut) et qui ouvre de nouvelles perspectives. Petite réorganisation qui n'est pas que fonctionnelle. Je trace, assez maladroitement, la géographie d'un nouveau territoire, reprenant la chanson "c'est avec du vieux qu'on fait du neuf". Pratique salutaire qui joue sur deux registres : affectif et/ou raisonnable. Je me demande ce qui retient ma main au moment des gestes décisifs. La peur, sans doute. Je peux esquisser la meilleure façon de faire en me concentrant non sur l'ancienne utilité de ces livres mais sur la notion de plaisir, qui ne s'épuise pas. Abandonner par exemple, la sociologie pure et dure et choyer les auteurs qui ont su parler (écrire sur...) de la lecture et de leur bibliothèque personnelle. W. Benjamin, E. Manguel, t'Serstevens, Chalamov, J.C Carrière, Eco. Au passage, je me dis que je n'aurai sans doute pas fait le même travail intellectuel et affectif avec une tablette numérique. La densité matérielle des livres, d'un coup, m'apparaît comme une vertu.