Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/08/2012

Ombres (7)

P1070681.JPG

23/08/2012

Trouble

Trop à lire. Rien à lire. Est-ce possible ! Les livres en attente depuis des semaines sont récalcitrants, ils se dérobent tout soudain. Mes minutes, mes heures de survie s'étiolent dans ce nouveau désert inattendu. Je me force, tout de même, à poursuivre des lectures assez insipides, histoire de dire que... Oui, tous les matins, tôt, au lever du jour et même avant, et le soir, le plus longtemps possible, j'ai l'habitude de lire. Mais que faire quand nul livre n'émerge du lot, tous décevants. Ma parole, c'est ma tête qui va mal, sans aucun doute. Que faire ?

22/08/2012

Petits mouchoirs

50 petits mouchoirs, finement brodés, usés par le temps plus que par l'usage réel, échoués dans mon armoire par je ne sais quel hasard. Dont plus personne jamais ne se servira, la première lessive les ferait tomber en lambeaux. Je les conserve malgré tout, dans le souvenir de la jeunesse de leur ancienne propriétaire, une de mes tantes, disparue voici plus de 30 ans. C'était un temps où les jeunes femmes tenaient dans leurs mains ces minuscules chiffons ornés de leurs initiales. Pour sécher discrètement une larme, pour se donner une contenance, mais certainement pas pour soigner un rhume. Chère tante aux mains délicates, dans le fragile écho d'un mode de vie disparu, où il fallait broder ces tissus si légers, fragiles, comment pouvaient-elles, elle et ses compagnes, supporter ces travaux sans fin, mais elles ne savaient pas si elles pouvaient refuser. Et d'ailleurs, quoi d'autre ?


P1070546.JPG

 



21/08/2012

La vie, banale

Au grand magasin de la vie, la mienne est à ranger au rayon des vies quelconques. Sans caractère particulier. Monotone, sans saveur, banale. D'où vient donc ce désir d'en parler. De raconter l'autrefois, ce qui fut, et l'aujourd'hui, ce qui est. Tout mérite attention. Sortir de la mélasse des jours ordinaires les pépites qui, dans l'ombre, les font palpiter : ce moment où j'observe l'écureuil gambader sur la pelouse voisine. Celui où j'écoute le vrombissement lointain de la circulation sur la nationale (qui a perdu son titre de nationale, mais peu importe). Celui où, simplement frôlée au passage, la menthe exhale son odeur fraîche. Celui où, à l'ombre des arbres, mes lectures de l'après-midi flirtent avec des siestes inopinées. Celui où, les mains dans les fruits sucrés, je prépare les confitures de l'hiver. Et tout ceux de colère ou d'ennui. Ou de miséricorde, quand je cesse, enfin, d'en vouloir à mes ennemis supposés. Oui, vu de l'extérieur, une vie sans éclat. Comme l'est celle de cette dame dont on m'a parlé, qui cultive, dans un coin délaissé, un jardin dans le seul but de le photographier, jour après jour, saison après saison. J'aime cette histoire où l'ordinaire des jours est transcendé, malgré l'anonymat, la solitude, la pauvreté peut-être. Finalement, tout dépend de la façon dont on vit les choses, comment on se les approprie, et comment on les transmet. Avoir les mains pleines : de projets, d'affection, de sucré et de salé, et laisser se répandre ces richesses de 4 sous qui font le commun des jours, et leur prix.