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14/11/2012

Anecdote

Tout le monde peut écrire. Une plume, un bic, un crayon, un ordinateur peut-être, du papier. Tout le monde, ou presque, écrit. Feuillets cachés ou cahiers étalés. Le père de Colette s'enfermait dans son bureau pour écrire le grand oeuvre de sa vie. À sa mort, on a trouvé les fameux cahiers résultats de son prenant labeur rangés sur les étagères. Tous vierges. Pas le moindre mot. Il ne faisait que rêver d'écrire, dans une posture acceptée par les siens. Silence ! votre père écrit.

13/11/2012

Faire

Avoir un projet. Même un projet tout petit. À prendre avec sérieux. Lire Saint-Simon. Dessiner un fruit chaque jour. Ou une fleur. Classer les photos de famille, pour sortir de leur anonymat tous ces visages lointains. Venir à bout du rangement entrepris il y a des mois (et plus) et qui devient perpétuel, partie inhérente de ma personne : "je range" et tout le monde rigole. Le rangement n'existe que dans ma tête. C'est là que ça se passe. Mes mains n'y peuvent rien. C'est un "projet" qui n'avance pas. Dessiner une fleur (ou un fruit) chaque jour serait un projet susceptible d'avancer. Sauf que : à quoi bon ? Ranger sert à quelque chose. Quoique... J'ai des doutes sur l'utilité véritable de cette activité. Aucun doute sur l'importance de dessiner (ou écrire ou peindre) chaque jour. Ça ne sert à rien non plus, (et n'intéresse personne) sauf à susciter en moi un sentiment de plein bonheur. Une façon de dérober du temps au temps et cela n'a pas de prix. Juste de la reconnaissance pour tant de chances : avoir pu le faire.

11/11/2012

Le quotidien

La poésie du quotidien, si poésie il y a, m'échappe. Je vois plutôt la trivialité du quotidien. La répétition des gestes, à laquelle personne ne peut se soustraire. Faire le café le matin, ou le thé, ou la tisane. Vider, remplir le lave-vaisselle. Ranger les courses, après avoir porté les sacs. Préparer les légumes. Et ainsi de suite. Mes mains endolories renâclent sous l'eau froide, mes oreilles sifflantes tentent de comprendre les paroles distribuées par la radio un peu lointaine, et le temps passe, comme ci, comme ça, avec de brusques éclats lumineux traversant la morne plaine où avancent les vieux combattants. Il faut beaucoup de courage aux vieux combattants pour poursuivre leur route. Leurs pieds douloureux s'enfoncent dans la boue glacée, et pourtant ils avancent. Je fais comme eux. Ma boue n'est pas glacée, mais mes pieds s'enfoncent tout de même, et chaque pas coûte. Le soir venu, tout s'apaise. La boue sèche. Le repas est prêt. Le livre attend mon bon vouloir... 

10/11/2012

Entendues, volées, petites phrases

Tout est chouette à lire

Il y a différentes manières de vivre sa vie