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18/09/2012

Petits papiers

Avoir toujours sous la main quelques enveloppes usagées, dont les dos vierges sont un support idéal pour les petites écritures volées au temps qui passe. Une idée, quelques mots, une pensée chagrine ou une envolée lyrique, les dos d'enveloppes les reçoivent en toute neutralité. Porteurs d'écrits sans prétention ou simples pense-bêtes, ces bouts de papier s'entassent sur la table, jusqu'au moment où un grand rangement s'impose. À relire ces annotations jamais datées, on s'étonne d'avoir eu, un jour, ces idées surprenantes, ces fulgurances de vocabulaires... on s'étonne surtout de ces lambeaux privés de leur contexte. Mais à quoi faisait-on allusion en écrivant ces phrases, très belles sans doute, mais devenues bien obscures ? Malgré tout, ces notes presque inutilisables sont comme un petit trésor, dont il n'est pas facile de se défaire. Sait-on jamais ?

17/09/2012

Dans ma rue

Je déteste le bruit de la pompe à chaleur dans une maison de ma rue, chez des gens que je ne connais pas et ne veux pas connaître.

15/09/2012

Le bruit du monde

Le bruit du monde, encore, assourdi par le petit transistor. Un bruit terrible, pourtant à peine audible à cette heure matinale où l'on a encore besoin, sinon de silence, du moins de calme. Cela ne rend pas les événements moins violents, mais on espère ainsi amoindrir l'agressivité de ces annonces de catastrophes, guerres, conflits. Espérance enfantine, stupide, à la mesure de notre frayeur, fondamentale.  

13/09/2012

Voeux

Le quotidien est empli de voeux qui ne passeront jamais à l'état de réalisation. Des "voeux pieux", pour se rassurer, pour croire qu'on pourrait, alors que de toute évidence on ne peut pas, mais on préfère croire, ou espérer, que ça changera. "Ça" quoi ? Les amas indescriptibles que la vie dépose sur nous, mais l'énergie nous manque pour secouer ces couches étouffantes de tout et de rien... Je devrais (voeux) jeter mes vieilles histoires de la littérature, les romans des années 30 ou 50, mes séries de non moins vieilles revues (le Jardin des Modes, l'Autre Journal, les revues féministes des années 70). Faire du vide, déstocker, brader, jeter, donner. Les voeux ne servent qu'à rêver, à se construire une vie (irréelle) ou tout ne serait qu'ordre et beauté. Mais les araignées ont élu domicile dans mes étagères, avec la poussière. Mes grigris personnels continuent à me tenir compagnie, mes vieilles histoires de la littérature aussi, avec la pile des "Écrivains de toujours" et tout un fatras d'agendas, carnets, correspondances, cartes postales. Je trie, parce que "le tri c'est la vie", mentalement, seulement mentalement, ayant l'impression d'avoir fait la moitié, au moins, du travail. Un jour (voeux), je passerai aux actes. Mais je ne sais pas quand. A dire vrai, je ne suis pas pressée.