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20/10/2014

Zouc

Il suffit d'attendre, et un jour le livre recherché vient à vous. Je savais que M. Desbiolles avait écrit "une femme drôle", la femme drôle étant Zouc. Ce nom ne dit rien aux moins de quarante ans. Mais Zouc fait partie de mon petit panthéon personnel, figure lointaine qui m'a beaucoup touchée autrefois. Maintenant, frappée par une saleté de maladie nosocomiale, Zouc se tait. Mais qu'elle demeure vivante dans la mémoire de quelques uns d'entre nous est comme un bonheur. Zouc est une personne, incomparable, qui dit des choses essentielles sur la condition humaine. J'ai lu le texte bref de Desbiolles, et tout un flot de souvenirs est remonté. Je n'ai rien oublié de Zouc. Desbiolles fait un récit où s'emmêle sa propre histoire familiale à sa fréquentation (sa découverte) de Zouc. Mais surtout elle me rend sa silhouette, son visage, ses yeux, et son accent, surtout son accent, celui des montagnes suisses. Quelle femme !

18/10/2014

Savoir, pouvoir

Il y a ceux qui savent, et ceux qui ne savent pas. Je fais partie de la seconde catégorie. Quels que soient mes efforts pour apprendre, je ne sais pas. Je ne sais rien. Je traverse la vie (ou la vie me traverse ?) sans acquérir les miettes de savoir qui me permettraient de changer de catégorie. De passer du côté des puissants, des décideurs, des forts en maths et en affaires. La chose étant claire, installée dans le renoncement à la puissance, j'ai le temps pour moi. Le temps de contempler l'insecte bizarre qui danse devant la fenêtre, dans un mouvement vertical surprenant. Le temps de lire. De noter, annoter, réfléchir... Activités improductives, mais apaisantes. Tout de même, j'aimerais savoir : quel est cet insecte qui brille dans le premier soleil du matin ? C'est dommage de ne pas savoir les choses élémentaires de la vie. La faune, la flore, la botanique. Les sciences dites naturelles. Ma conscience d'être au monde serait modifiée si j'en possédais quelques clés. Mais rien, je crois, qui me ferait passer du côté des puissants. Rien pour briller.

10/10/2014

Choisir

Découverte mineure mais importante tout de même. Arrive le moment où, malgré ses désirs, le rythme ralentit, la fatigue s'installe. On ne peut plus en faire autant qu'avant, même si cet avant est difficile à définir. Autant, c'est-à-dire assurer par tous les bouts les tâches quotidiennes. De l'entretien de la maison à celui de la personne, du travail aux loisirs, ménage, cuisine, rangements, gymnastique du corps et de l'esprit, jardin, courses, rendez-vous divers, par où commencer ? D'autant que ça ne finit jamais. Alors, une évidence toute simple : ne faire que l'indispensable, ce qui ne coûte guère, et quelques petites choses en plus, sans autres motivations que le plaisir de faire. Pas d'objectif de résultat, pas de regrets. Le peu qui est fait est bien fait, c'est tout. Un brin d'obstination, sans renoncer tout à fait, et un peu de mansuétude pour soi-même. S'accorder le droit de faire moins, car au nom de quoi faudrait-il toujours faire plus ? L'apprentissage de la vie ne s'achève jamais.

06/10/2014

Pensées

Cultiver des pensées douces, pour ne pas s'aigrir le caractère. Mais pour les cultiver, encore faudrait-il en avoir, ou des prêtes à germer, peut-être.