04/01/2015
Résolutions
Le temps des résolutions de début d'année... Comme si être le 4 janvier avait une autre valeur que le 5 décembre ! Bref, les résolutions, bonnes à prendre sans doute, en tout cas prises dans un louable effort de mieux être ou de mieux faire, encombrent notre conscience. Laquelle serait la plus utile (car on parle souvent de résolutions au pluriel, alors que une seule suffirait largement) ou la plus intégrable au quotidien ? Cesser de dénigrer autrui ? Impossible, ou serait le plaisir ? Faire le ménage à fond toutes les semaines ? Aucun intérêt ! Relire tout Virginia ? Déjà mieux, mais ça n'occupera pas toute l'année. Vraiment le choix est difficile. De toutes les façons, l'affaire est secrète. Vaut mieux ne pas s'exposer au ridicule de résolutions stupides et à la honte de l'échec. Car toutes les bonnes résolutions (au pluriel) sont vouées à l'échec. Sauf si l'on opte pour une formule douce qui laisse place à l'échec temporaire : tenter de... persévérer dans... Belle ouverture pour un début d'année, non ?
07:37 Publié dans Chronique sans faits divers | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
03/01/2015
Sûr de rien
Position de faiblesse : ne rien dire, ne pas exprimer d'opinion, attendre que la vague passe. Essayer d'oublier. Regarder le ciel, les nuages, les arbres oscillants dans le vent. Oublier vraiment. Surdité passagère mais bienvenue. Ouf, la vague se retire, les sens se réveillent. Béatitude soudaine, le "je" reprend du service, la parole revient. Et la force. Mais que c'est laborieux !
19:20 Publié dans Chronique sans faits divers | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
01/01/2015
Minimum du minimum
Puisque ça se fait, je le fais aussi : bonne année, mais pas plus, hein !
07:55 Publié dans Chronique sans faits divers | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
31/12/2014
Petite philosophie de rien...
Banalité des décomptes. On a appris à mesurer le temps qui passe. On a appris à mesurer les événements de l'année écoulée. Ce qui a été grave, ou joyeux. Et que nous reste-t-il de ces jours vécus dans l'intensité des émotions, des chagrins, des remords, quelquefois des plaisirs ? Les médias, aide-mémoire plus ou moins fiables, égrènent faits divers et catastrophes, vie politique et autres méfaits de la vie, et déjà ce qui a été n'est plus et déjà nous sommes dans l'attente, comme si le millésime, concept d'abord pratique, pouvait nous réserver quelques surprises. Mais voilà : tous, nous avons besoin de jalons, repères de rien dans l'immensité du monde, mais bornes visibles pour chacun d'entre nous. Nous élaborons, sans même y penser, un système personnel de mesure du temps, à travers lequel se lit le cours de notre vie, cours impénétrable à autrui. Quand même ! Que serions nous sans ces chronologies intimes ? "À une barque vide ressemble une vie d'homme", dit un proverbe chinois. Le proverbe ment : nos barques sont pleines à ras bord, chargées de nos vies et du temps qui passe.
06:30 Publié dans Chronique sans faits divers | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer