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04/12/2014

Procrastination

La tortue, engourdie par le froid, se laisse porter par des histoires sans queue ni tête. Réminiscences du passé, vagues projets d'avenir, décisions à prendre. Tout s'emmêle, mais rien n'avance. On verra plus tard. La tortue procrastine, bien aise de pouvoir le faire sans conséquences sérieuses. Il faudrait sortit travailler dans le jardin, organiser les courses de Noël, préparer le petit bois pour le feu, ranger, nettoyer, jeter... Mais si bien dans son fauteuil, la tortue remet à demain. Rien ne presse, n'est-ce pas. Et le fait est qu'il ne se passe rien. Le monde se fiche bien de l'inertie de la tortue. D'ailleurs, en hiver, les tortues hibernent Et l'hiver est proche.

02/12/2014

Entendues, volées, petites phrases...

Le fait d'écrire est un moyen d'investir le monde

Nul ne peut avoir mal aux peines de l'autre

30/11/2014

Aujourd'hui, autrefois

Les illuminations brillent... les sapins étincelles... dans le ciel des rues des traîneaux en néons clignotent. Bref, nous voilà rendus aux fêtes. Tout cela me semble très artificiel, grandement inutile, et pour le dire vulgairement, une pompe à fric. La féerie des fêtes n'a rien de féerique. C'est juste... comment dire ? une illusion de bonheur. On manque d'argent pour nourrir les plus pauvres, la banque alimentaire collecte les boîtes de conserves, mais tous les maires de France croiraient manquer à leur devoir s'ils ne garnissaient pas les arbres des avenues de guirlandes rouges ou bleues. Ainsi va le monde. Là-bas on tue au nom d'une religion, ici on passe des contrats avec EDF au nom d'une religion oubliée, celle de la ferveur de mes Noëls d'enfant, la prière devant la crèche, et l'odeur des bougies grésillant sur le sapin, malgré les risques d'incendies. La croyance s'est éteinte. Je ne crois pas que ces orgies lumineuses aient le moindre lien avec la divine naissance, malgré les hauts parleurs des rues ressassant les vieux chants, où se mêlent Jésus (le petit...), le père Noël et la douce nuit laquelle d'ailleurs n'est pas douce le 24 décembre. Quand tout cela s'arrêtera-t-il ? Dans mon autrefois personnel, le réveillon de Noël était empreint de frugalité : vin chaud parfumé à l'écorce d'orange, petit salé tiède et brioche de St Genix. Tout était, réellement, douceur, sans lumières dans les rues ni flonflons. Je l'avoue, je suis un peu nostalgique de ce temps, de cette frugalité. Mais ce qui est perdu l'est définitivement. Un autre monde vit, pas pire, pas mieux. Ce n'est plus vraiment le mien, mais quelle importance ? 

27/11/2014

Ce qui a été

Ce qui a été ne peut plus être. Pourtant, cela palpite au fond de nous, sans vraie satisfaction. Avec le recul des années, ce qui a été ne fait pas forcément plaisir. C'est même le contraire : un peu de honte, des regrets, non pas de ce qu'on a perdu, mais de ne pas avoir fait mieux. On sait bien que l'on a fait de que l'on pouvait, mais ça ne console pas. Nous sommes des poules caquetantes, obstinées à gratter l'herbe de l'enclos. Les poules caquetantes ont oublié ce qu'elles ont été. On devrait en faire autant.