16/01/2014
Entendues, volées, petites phrases...
La vie, c'est du théâtre
Il n'est pas impossible que le calendrier ait un inconscient
08:08 Publié dans Chronique sans faits divers | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
13/01/2014
Tout écrire ?
Il faudrait pouvoir tout écrire. Vouloir tout écrire. Chaque instant mérite attention. Ne pas laisser se dissoudre dans le vaste rien tout ce que nous vivons, aimons, avons vécu, avons aimé. Un mot, un geste, une pensée, une odeur, un souvenir, mon rouge-gorge avant-hier, le moteur sonore de la Porsche de mon voisin pour sa sortie rituelle d'un quart d'heure le dimanche après-midi... Il faut tout capter, ce qui affleure la conscience et que l'inattention fait perdre, pour être présent au monde. Et rendre au monde ce qu'il nous donne. Sans compter.
08:33 Publié dans Chronique sans faits divers | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
10/01/2014
Blues
Vaudrait mieux ne pas faire de bilan. Ne pas tirer un trait pour faire un total trop prévisible. Difficile à admettre, mais nous ne sommes le héros de personne. Nos mains tendues battent l'air et ne rencontrent que le vide. C'est universel : chacun vit dans son monde, entouré de barrières invisibles, à l'étroit, mais qu'y faire ? N'attendre de secours que de soi-même et être capable de s'abreuver à la beauté du monde, pour retrouver l'harmonie un moment disloquée. On ne répare rien, mais au moins on trouve la force de vivre avec ses déchirures, ses espoirs déçus, sa faiblesse. Satanée condition humaine !
08:11 Publié dans Chronique sans faits divers | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
09/01/2014
Voeux
Obstinée, têtue, désuète, la tortue envoie des carte de voeux, par la poste, comme autrefois. Elle se souvient de ce moment particulier, après Noël, où les enfants avaient ce devoir à accomplir : envoyer des cartes de voeux à des gens que l'on ne voyait jamais, mais à qui il était obligatoire de souhaiter une bonne année et une bonne santé. Les cartes choisies à la boutique du chef-lieu brillaient de paillettes argentées collées sur des dessins assez mièvres. Les enfants trouvaient dommage de se séparer de ces merveilles au profit de gens qui les méritaient pas. Voeux insincères, mais pas pire que la tournée des voisins immédiats, obligatoire dans la matinée du premier janvier, en ces années lointaines. Il y avait trop de bises que l'on aurait voulu éviter. Mais les parents ne transigeaient pas sur certaines règles. Aujourd'hui, la tortue prend plaisir à concocter sa carte de voeux et à feuilleter son carnet d'adresses pour n'oublier personne. Une manière de garder, malgré tout, un lien avec son passé ?
07:55 Publié dans Chronique sans faits divers | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer