01/12/2012
Fêtes
La décoration lumineuse à l'entrée de la rue brillait de toutes ses ampoules vertes. Effet raté, tant était lugubre cet effort faussement festif, au-dessus des petites maisons basses et des arbres noirs. L'effort n'a duré que 2 ans. Le comité de quartier responsable de l'affaire s'est lassé. La fée électricité, déjà chiche de ses lumières à la tombée de la nuit, concentre ses splendeurs sur la façade de la mairie et le centre ville. Les administrés sont satisfaits et moi encore plus. Ma rue obscure, où les maigres lampadaires s'éteignent à minuit trente, convient mieux à mon humeur et à mon sens de l'économie. Mais sans aucun doute les repas de fête brilleront de petites lumières tremblotantes, douces aux yeux et apaisantes. Les flammes intimes des chandelles valent bien les ampoules vertes clignotantes, imposées à tous.
08:16 Publié dans Chronique sans faits divers | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
29/11/2012
Souvenir
Je ne sais plus quel était son prénom. Giuliana ? Gisela ? Elle est oubliée. Elle arrivait chaque année au printemps, maigre à faire peur. Travaillait tout l'été, courageuse et... vorace. Repartait à la Toussaint, boulotte à souhait. Et de nouveau au printemps, de nouveau maigre, et de nouveau toute ronde à l'automne. Un jour, elle n'est plus revenue. Mariée, sans doute. J'ai oublié son prénom, mais pas son regard de chouette effrayée. Elle était totalement dévouée à ma mère, sans doute reconnaissante de la nourriture qu'on ne lui mesurait pas. J'imagine que définitivement de retour dans ses pouilles italiennes, elle n'a jamais retrouvé ses joues rondes. Cela se passait il y a plus d'un demi-siècle. Qu'on ne me parle pas du bon vieux temps. Pas de douceur de vivre, alors comme aujourd'hui. Et le corps qui encaisse, tant bien que mal. Sans se plaindre, et d'ailleurs se plaindre à qui ?
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28/11/2012
Soir
07:29 Publié dans Photographies | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
27/11/2012
Matin
Il y a tellement de brume que tout est noyé dans le gris, rendu plus lumineux par l'apparition incertaine encore du jour. Le silence de la nuit, à peine rompu par des cris d'oiseaux lointains, va se dissoudre avec l'irruption des premiers bruits humains, presque toujours agressifs. En tout cas, désagréables. Mais ils sont la vie, aussi.
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