23/07/2012
Humeur
La joie de vivre peut tomber en panne, d'un coup, sans que l'on sache pourquoi. Sur quelle aspérité invisible le pied a-t-il buté ? La montée rapide de la mauvaise humeur n'a pas de mesure commune avec la gravité de la contrariété subie. On peut dire (peut-être) qu'on s'est levé du pied gauche, qu'on a la gniare, ou que l'on n'est pas capable de faire autre chose que la soupe à la grimace. Les faits sont là : la mauvaise humeur enlaidit la journée, irrémédiablement. Pour des petits riens, des contrariétés sans importance, des choses mal faites, des oublis. On se sent mal dans sa peau, mécontent de soi (et des autres). Difficile de se supporter dans ces moments là. Certains connaissent et appliquent des baumes réparateurs. Vont se promener. Font le ménage à fond. Vont acheter des chaussures, des livres, des colifichets, pas au meilleur prix. Il y a aussi la manière forte, ou s'exprime indirectement toute la colère impossible à dire en mots. Gare aux créatures vivantes qui se trouvent malencontreusement sur le chemin d'une mauvaise humeur à son apogée. Nous voilà en plein dans la soupe à la grimace. Et puis, ça passe. Tout doux. Tout redevient normal, ou à peu près. On se contentera de l'à peu près. Ne pas être trop exigeant avec soi-même, s'accorder le droit à l'erreur, voire à la faute. Et retrouver un souffle régulier. Il paraît que c'est possible.
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22/07/2012
Érable
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21/07/2012
Bruits
Bruits du matin : l'ouverture des volets, l'eau qui fait chanter la bouilloire, le pain expulsé du grille-pain. Et les premières voitures sur la route, et les merles déjà actifs.
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20/07/2012
La lecture, encore
Il y a la lecture intense. La lecture distractive. La lecture en diagonale. La lecture rapide. La lecture zapping. Et il y a la lecture immersive, celle qui se perd, disent les grands experts es-lecture. Et se perdra de plus en plus, ajoutent-ils, encourageants. Demain, oui, demain, seuls quelques rares savants esprits liront de bout en bout les gros traités de philosophie ou de sociologie ou le petit Marcel. Dès aujourd'hui, plus encore que par le passé, deux mondes se côtoient, et ne se parlent pas.
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