02/08/2012
L'été
Arriver en fin d'après-midi, route longue, fatigue dans les jambes, comme un tremblement. Pas de lumière, le compteur a disjoncté, mais le téléphone fonctionne immédiatement. Une drôle d'odeur, des crottes de souris un peu partout, des débris de papiers. Faire le ménage sans attendre, dès les fenêtres ouvertes. Courant d'air général. Les automatismes reviennent, la place des objets familiers, les vieilleries oubliées, trop de meubles. Demain, on n'y pensera même plus. La vieille maison de vacances est rarement ouverte maintenant. Elle présente tous les signes d'une décrépitude prochaine, mais suffit à accueillir pour quelques jours la famille rarement réunie. Les murs très épais conservent la fraîcheur de la nuit et l'après midi, on évitera la terrasse brûlante.
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30/07/2012
Trop de choses...
Trop de choses apprises dans l'enfance encombrent l'esprit. Pas seulement l'esprit. Elles conditionnent la manière d'être au monde, d'agir (ou de ne pas agir...), les relations aux autres, tout a été appris alors que l'on ne se savait pas apprendre quoi que ce soit. Imprégnation totale, et secrète. Faire avec, puisqu'on sait d'où ça vient : les peurs, les refus, les choix, les élans. Faire avec, parce que peut-être pas si important que ça, et en tout cas, ce n'est pas une excuse. Et de plus, on peut désapprendre, sortir des ornières, des lois non dites et non écrites. Je suis convaincue de cela, même si c'est un peu tard.
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29/07/2012
Une maison
Je me souviens assez bien de tous les lieux où j'ai vécu, je pourrais les décrire, donner leurs caractéristiques. Dimensions, mobilier, système de chauffage, papier peint, vaisselle. La vue sur les toits, ou bouchée par le mur de l'immeuble en face. Les bruits, ceux de la rue et ceux du vent dans les arbres... Maintenant, là où je vis, mon "capital domestique" a grandi, jusqu'à l'excès. Je ne devrais plus acheter le moindre meuble, le moindre objet, rien. Mais ici, chez moi, chaque chose a son sens propre, celui que je lui donne, et que souvent je suis seule à connaître. Mon imaginaire fonctionne sur ce substrat pourtant anodin, sans luxe ni rareté. Ma maison est certes encombrée, d'objets et de livres, surtout, mais cet encombrement est douillet. Ce n'est pas un cocon enfermant. Je n'oublie ici ni mes soucis ni mes peines, comme tout le monde, mais mon environnement me rassérène, et me permet de les vivre mieux, les soucis et les peines, qui encombrent la vie, bien plus que les objets et les livres.
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28/07/2012
Dans les nuages
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