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04/12/2012

Chambre intérieure

L'impuissance est partout. Comme si les forces qui nous gouvernent, ou nous animent, étaient trop puissantes pour nos faibles personnes... L'eau du bocal dans lequel nous nous agitons tant et plus devient grisâtre, à la longue. Tant d'efforts pour tenir bon ! Mais personne ne viendra changer l'eau du bocal, il faut le savoir. Et donc placer son espérance ailleurs. "Revenir à ma chambre intérieure" écrivait Henri Bauchau, il n'y a pas si longtemps, alors qu'il était accablé par l'âge et ses souffrances, par la maladie de sa femme et ses obligations d'écrivain honoré un peu partout. Seules l'écriture, la lecture et la réflexion pouvait le sauver du désespoir. Oui, la chambre intérieure est précieuse, ignorée de tous, lieu, virtuel s'il en est, où peut se reconstruire en permanence notre équilibre. L'ignorer, ou l'oublier, entraîne, lentement mais sûrement, vers le plus noir de la vie. C'est d'abord de soi que peut venir le salut. Nous sommes notre seule et peut-être unique matière première. Arrêter les pendules du diable, basculer vers le temps intérieur. Le champ est plus vaste qu'il n'y paraît, et les joies produites par ce travail sont immenses. C'est une histoire de lutte entre ce qui est essentiel et ce qui ne l'est pas, malgré les apparences. Vous avez remarqué ? Les apparences sont presque toujours trompeuses.

03/12/2012

Actualité

L'actualité est vorace. Dévore nos pensées, détourne nos envies de leur objet. Ruine nos espoirs. Mais elle n'a pas de chance, l'actualité. Elle se désactualise aussi vite qu'elle est apparue, poussée dans le fossé par ses consœurs les nouveautés du jour, qui à leur tour... etc ! Alors, pourquoi se laisser dévorer par ces éphémères encombrantes ?

01/12/2012

Fêtes

La décoration lumineuse à l'entrée de la rue brillait de toutes ses ampoules vertes. Effet raté, tant était lugubre cet effort faussement festif, au-dessus des petites maisons basses et des arbres noirs. L'effort n'a duré que 2 ans. Le comité de quartier responsable de l'affaire s'est lassé. La fée électricité, déjà chiche de ses lumières à la tombée de la nuit, concentre ses splendeurs sur la façade de la mairie et le centre ville. Les administrés sont satisfaits et moi encore plus. Ma rue obscure, où les maigres lampadaires s'éteignent à minuit trente, convient mieux à mon humeur et à mon sens de l'économie. Mais sans aucun doute les repas de fête brilleront de petites lumières tremblotantes, douces aux yeux et apaisantes. Les flammes intimes des chandelles valent bien les ampoules vertes clignotantes, imposées à tous.