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15/02/2013

Chuchotis

La vieillesse, c'est le grand silence. La pluie, le beau temps, les amis perdus, les douleurs, les souvenirs, les objets témoins, vieilles reliques qui après nous finiront dans des lieux détestables... Mais le pire dans tout ça, c'est que, quand on vieillit, on reste jeune (selon O. Wilde). Alors le silence est pesant. Les vieilles personnes marmonnent dans leur salon ou leur cuisine, dans l'espérance (vaine) que ces chuchotis atteindront un destinataire. Fragiles bouées de survie.

13/02/2013

Napperons

Avant, pas de maison bien tenue sans les indispensables napperons. En dentelle de coton blanc ou brodés de fleurs (capucines, volubilis, branches de houx), aucune table n'échappait à son napperon. Les petites filles faisaient leurs premières armes sur des motifs imprimés en bleu sur la toile bise. Et tous les journaux féminins proposaient chaque semaine un dessin à broder, à crocheter, voire à tricoter pour les plus adroites de ces dames, à qui personne n'avait suggéré qu'elles pouvaient développer d'autres savoir-faire. Beaucoup d'habileté consacrée à des motifs assez médiocres, et beaucoup d'opiniâtreté aussi pour les terminer. On apprenait dès l'enfance les points de base : point de tige, point de chaînette, passé-plat, passé-plat empiétant, point de croix. Les tiroirs des vieilles maisons regorgent d'ouvrages jamais terminés, parce que trop ambitieux pour les jeunes mains maladroites. J'ai ainsi commencé (à l'instigation de qui, je ne sais plus) un grand napperon dont les 4 coins étaient ornés de figures de clowns, à broder au point de tige. Je me suis vite lassée : le second clown jamais terminé, les deux derniers même pas commencés. Broderies rabat-joie, et des heures penchées sur des ouvrages fadasses. Je n'aime pas les napperons, cache-misère des mobiliers modestes, mais j'aime, malgré les souvenirs ingrats, la broderie, les cotons à broder aux couleurs numérotées, les toiles de lin. Tout un petit monde qui perdure parce que les brodeuses ont trouvé, enfin, d'autres destinations à leurs ouvrages. Exit les napperons, produits inutiles, qu'il fallait de plus entretenir, laver, amidonner, repasser...

06:48 Publié dans Avant | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer

11/02/2013

Issue

Changer de point de vue, quand aucune issue ne semble possible. Prendre le problème dans un autre sens. Pour ouvrir une nouvelle voie. Pour cesser de croire que rien n'est possible. Cette simple gymnastique de l'esprit, à laquelle nous ne sommes pas habitués, à cause de notre inquiétude naturelle devant la vie, et qu'il faut apprendre, ou réapprendre, est comme une source de lumière dans la vie. Cette petite phrase "changer de point de vue", lue dans un roman dont j'ai oublié titre et auteur, car le livre n'était pas passionnant, a modifié ma façon de considérer ma petite existence. De me considérer moi-même, coincée sous ma carapace de tortue, et ce n'est pas rien. Même sans importance, même inconnue, même de peu de talents, je suis.

09/02/2013

Entendues, volées, petites phrases

On peut choisir de mener une vie de pureté et de bonté, ou pas

Il y a toujours un espoir dans la colère, un espoir que les choses deviennent différentes