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15/06/2015

Météo

Temps incertain. Vent/pluie/chaleur. Un cocktail de variations météorologiques. Chacun fait ses commentaires, aussi oiseux que ceux du voisin. Est-ce si important qu'il fasse beau ou qu'il pleuve ? Sans doute, puisque nous avons besoin de la lumière du soleil et de sa chaleur. Besoin de pluie aussi. La vie quotidienne est emplie de regards vers le ciel, de réflexions sur les vêtements à prévoir, de soupirs de contrariété lorsque nos chaussures préférées sont détrempées par une averse imprévue. Tout cela importe peu et pourtant occupe la fuite des heures. Et ce qui importe vraiment (les guerres, l'injustice, les pouvoirs, tous les pouvoirs, religieux, politiques, financiers) n'a qu'une influence modérée sur l'ordinaire des jours. On sait que le monde va très mal, on ne peut l'ignorer, mais tout de même, le soleil à nouveau ce matin, quel bonheur...

11/06/2015

Fourbi

Du fourbi partout. Des cartons pleins et oubliés. Des étagères surchargées. L'encombrement partout. C'est comme une marée qui ne redescendrait jamais. Mais jeter, c'est perdre une partie de soi. Même si une certaine austérité contrôlée fait partie de mon quotidien, le dépouillement, connais pas. Pourtant, l'accumulation n'est pas si négative que ça. C'est le terreau dont se nourrit l'imaginaire, ou plutôt l'affectif. Besoin d'être rassurée. C'est une illusion, bien sûr. Ma muraille est de pacotille. Muraille tout de même, je ne lui demande rien d'autre.

09/06/2015

Ombres (28)

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08/06/2015

Le tafé...

Il y avait deux ou trois pauvresses qui faisaient partie des pratiques charitables de ma mère. L'une d'elles passait régulièrement quémander "un peu de tafé", s'il vous plaît, et du "tautiton". Nini avait un petit défaut de langue qui a marqué nos mémoires d'enfants. Sa consœur de misère arrivait les soirs d'hiver à l'heure de la soupe. "Julienne, vous prendrez bien la soupe avec nous ?" disait ma généreuse mère. Je dis généreuse, pas pour la soupe, mais parce que Julienne sentait horriblement mauvais. On lui attribuait toujours la même chaise, à elle seule réservée. Je suppose qu'à sa mort on a brûlé la chaise définitivement empuantie. Que faire d'autre ? On ne lui a jamais proposé de prendre une douche, on l'aurait vexée, et elle se serait privé de ce petit réconfort de soupe et de fromage, réconfort dont elle avait bien besoin.

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