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28/04/2014

Histoires d'oeufs

Ils sont plutôt pas jeunes, enfin, presque vieux. Ils campent derrière leurs tables, sur lesquelles sont exposées leurs créations : des œufs peints, gravés, découpés, transformés par leurs gestes précautionneux. L'œuf est fragile (excepté celui de l'autruche, sur lequel vous pouvez marcher sans qu'il se brise), si fragile qu'il est interdit de toucher. Certains exposants viennent là depuis des années, utilisent la même nappe pour montrer leurs œuvres, et répètent à l'infini les mêmes gestes. Des heures pour fignoler un motif floral, ou quelques minutes pour recopier un petit motif folklorique, jaune, rouge, vert, et hop ! le tour est joué et l'œuf mis en vente. L'univers du collectionneur est un monde en soi, un peu... névrotique ! Mais celui des "fabricants" l'est tout autant. Une société fermée, où, entre rivalité et jalousie, règnent aussi convivialité et bonne humeur. Voilà, c'était le salon de l'oeuf décoré. Le Lions Club, organisateur, a offert des petits fours aux participants. On a déploré le mauvais temps, la crise, et même la mort des vieux collectionneurs, les vrais. Pourtant, rien n'est grave puisque "on fait ça par passion, par pour gagner sa vie". Les grands de ce monde font valser les milliards, eux s'intéressent à l'un des objets les plus vieux du monde, symbole de fécondité. Merci dame nature d'avoir permis que les poules, oies ou crocodiles pondent des oeufs, formes parfaites propres à enflammer les imaginations. Une petite fille tombée sous le charme, serre la main de sa grand-mère :"dis, tu me l'achètes ?"

27/04/2014

Le temps qui passe

Dilapidons le temps qu'il nous reste. À quoi bon économiser, thésauriser qui sait, ce temps qui ne nous appartient pas ? Et qui ne peut être mis en boîte, comme un simple légume d'été. Ne comptons pas. Nous sommes comme des silhouettes silencieuses dans une peinture, murées dans le cadre étroit du tableau. Alors, respirons.

26/04/2014

Lecture

Les carnets du paysage, n° 25, Nourriture. Actes Sud

Nous nous mettons tous les jours à table. Et même si ce n'est pas "à table", nous mangeons tous les jours. C'est banal, évident, nous avons besoin de manger. Nous traversons les paysages sans mesurer, de façon consciente, à quel point ils sont façonnés par nos nécessités alimentaires. Des marais salants aux prairies d'alpage, il n'est guère de lieux qui n'évoque la nourriture. Des champs de culture industrialisée aux potagers des pavillons Loucheur, tout nous parle de la table. Il suffit de regarder. Herbes parfumées des friches, pâté de ragondin (bof !) ce livre nous fait découvrir des aspects inattendus de l'offre si généreuse de la terre et du travail des hommes. "Construire des paysages est...une culture communautaire" (p.é&§).

24/04/2014

Printemps (suite)

Tant de splendeurs, ça ne peut pas durer ! Arbres de Judée, lilas blancs ou violets, glycines et seringas odorants... Ces beautés vont bientôt s'éteindre, relayées un moment par les rosiers encore en boutons. Le printemps est éphémère, et le sachant, les contemplatifs que nous sommes n'en sont que plus sensibles à ses couleurs. Se réjouir des changements spectaculaires de la nature est d'une grande banalité. Mais on ne se lasse pas de ce que la nature trop souvent capricieuse nous donne à voir. Nous offre. Il faut savoir apprécier la générosité quand elle est là.