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14/06/2013

Citation

"La vie est courte et l'étude de la qualité plus profitable que l'étude de son contraire" (p.27)

"...les fruits ou les visages meurtris ont plus à offrir que les autres. Vieux, j'espère aimer la vieillesse". (p.51)

Puisé dans "Le vide et le plein", de Nicolas Bouvier, Folio. Un livre que l'on peut lire par fragments, où au hasard des pages on peut vérifier que Bouvier est bien suisse : pour dire que quelqu'un vient toutes les semaines, il écrit : "de sept en quatorze". Ou bien on lui "poche" des lettres, pour on lui vole des lettres, etc....

01/06/2013

Citation

" ... Chacun d'entre nous porte une cicatrice, un moment douloureux dans sa vie qui lui permet de se transcender"...

J-M Othoniel, dans le Monde 2 du 1er juin 2013

02/05/2013

À méditer...

"S'il y a eu des conflits dans cette assemblée familiale, je ne peux rien en dire. Autrefois, j'aurais juré qu'il n'y avait jamais eu de le moindre grincement, aujourd'hui, je sais ce que les apparences cachent de violences et de regrets"

Marie Rouanet, L'Arpenteur, A.Michel, p.30

23/03/2013

Marcel Cohen, "Sur la scène intérieure"

À partir de quelques menus objets, "objets familiers, synonymes d'aveuglement, nous ne les regardons plus et ils ne disent que la force de l'habitude", "trouver une forme pour l'informe". L'informe, ce sont les années de guerre et les disparus dans les camps nazis, parents, grands-parents, soeur, oncles, de l'auteur. Chaque chapitre de ce court livre est une stèle du souvenir, pour chacun des disparus. Souvenirs ténus, étayés par quelques objets, humbles, sauvés du désastre par miracle : un coquetier qui a perdu ses couleurs, une pochette de cuir, un violon déglingué, une résille. Mystère des survivances de la mémoire, visuelle et olfactive. Le costume trois pièces de l'un, le frou-frou des jupes longues d'une autre, et l'entêtant souvenir de l'eau de cologne J-M Farina. Le plus étrange, pour moi, est que la mémoire de ces juifs d'Istambul est aussi la mémoire quasi universelle d'une époque, la mémoire des gestes familiers. La gomina dans les cheveux, le mouchoir caché dans la manche, le flacon à facettes de l'eau de Cologne, et même la légende familiale, quasi inouïe de ce bébé "mort de frayeur" dans son berceau. Le sous-titre du livre est "Faits". Ce livre est implacable : voilà les faits. Rien de plus. Mais à travers ce récit, tout est dit de l'infamie nazie, de la souffrance des disparus et des survivants, en l'occurrence du survivant, l'auteur, sans aucun pathos, aucun larmoiement, sans vindicte