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27/08/2012

Le matin... (suite)

La meilleure heure du jour, celle où tôt le matin, on se remet d'aplomb après les affres de la nuit. Le soleil levant éclaire la cime des grands arbres, les merles goulus s'agitent dans le prunier et volent tous les fruits, les uns après les autres, sans laisser de traces de leur forfait. Au chaud sous ma couverture, je lis, j'écris, j'oublie que la nuit a été difficile, peuplée de soucis illusoires ou réels mais grossis par l'obscurité et le silence. Je réfléchis à ce que j'ai à faire, la vie s'organise, plus légère que ce que mon état d'esprit au réveil pouvait le laisser craindre. Faire confiance au jour nouveau. Il sera bien temps de se désoler, plus tard, après les échecs de la journée. Je laisse flotter mon esprit, à la rencontre d'idées qui m'aideront à surmonter le vague à l'âme qui toujours m'envahit après une mauvaise nuit. Dans le calme de la maison, je jouis, le mot n'est pas trop fort, de la conscience d'être à ma place, tellement chanceuse de pouvoir me consacrer à ce que j'aime.

23/08/2012

Trouble

Trop à lire. Rien à lire. Est-ce possible ! Les livres en attente depuis des semaines sont récalcitrants, ils se dérobent tout soudain. Mes minutes, mes heures de survie s'étiolent dans ce nouveau désert inattendu. Je me force, tout de même, à poursuivre des lectures assez insipides, histoire de dire que... Oui, tous les matins, tôt, au lever du jour et même avant, et le soir, le plus longtemps possible, j'ai l'habitude de lire. Mais que faire quand nul livre n'émerge du lot, tous décevants. Ma parole, c'est ma tête qui va mal, sans aucun doute. Que faire ?

21/08/2012

La vie, banale

Au grand magasin de la vie, la mienne est à ranger au rayon des vies quelconques. Sans caractère particulier. Monotone, sans saveur, banale. D'où vient donc ce désir d'en parler. De raconter l'autrefois, ce qui fut, et l'aujourd'hui, ce qui est. Tout mérite attention. Sortir de la mélasse des jours ordinaires les pépites qui, dans l'ombre, les font palpiter : ce moment où j'observe l'écureuil gambader sur la pelouse voisine. Celui où j'écoute le vrombissement lointain de la circulation sur la nationale (qui a perdu son titre de nationale, mais peu importe). Celui où, simplement frôlée au passage, la menthe exhale son odeur fraîche. Celui où, à l'ombre des arbres, mes lectures de l'après-midi flirtent avec des siestes inopinées. Celui où, les mains dans les fruits sucrés, je prépare les confitures de l'hiver. Et tout ceux de colère ou d'ennui. Ou de miséricorde, quand je cesse, enfin, d'en vouloir à mes ennemis supposés. Oui, vu de l'extérieur, une vie sans éclat. Comme l'est celle de cette dame dont on m'a parlé, qui cultive, dans un coin délaissé, un jardin dans le seul but de le photographier, jour après jour, saison après saison. J'aime cette histoire où l'ordinaire des jours est transcendé, malgré l'anonymat, la solitude, la pauvreté peut-être. Finalement, tout dépend de la façon dont on vit les choses, comment on se les approprie, et comment on les transmet. Avoir les mains pleines : de projets, d'affection, de sucré et de salé, et laisser se répandre ces richesses de 4 sous qui font le commun des jours, et leur prix.

18/08/2012

Hasard

Les événements n'arrivent jamais sans raisons. C'est ce qu'on lit dans les livres. Le hasard n'existe pas. Dans la vie courante, on a de la peine à trouver des raisons à ce qui nous arrive. Quotidiennement. Que l'on subit sans pouvoir ni les prévoir ni les éviter. Se consoler en se disant qu'au moins il y a de l'inattendu dans la vie, de la surprise, et que nous voilà entraînés, par force, sur des voies nouvelles, sans savoir où cela nous mène, sans savoir à l'avance ce que nous allons y faire. Peut-être rien.