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17/08/2012

Saisons

Bien avant qu'une saison s'achève, on attend déjà la suivante. Après les semaines où se sont alternées fraîcheurs et chaleurs, après les longues journées de juin (de juillet aussi dans une moindre mesure), voici que déjà les jours raccourcissent. J'attends l'arrivée de l'automne, les feux de bois, les feuilles mortes, le froid du dehors, les manteaux, les chandails, les dernières récoltes au jardin, la douceur de l'été indien.  

16/08/2012

Le passé

Le passé embaumé, pour éviter tous les questionnements. On ne touche à rien. Pourtant, ça suinte de partout, les histoires anciennes, les chagrins, les questions sans réponses. Mais on n'échappe pas à son passé.

04/08/2012

La nuit

Depuis peu, la nuit est silencieuse. J'ai toujours entendu le clocher égrener toutes les heures du jour et de la nuit. Beaucoup se plaignaient de ces bruyantes annonces nocturnes, toutes les heures, et même deux fois de suite. Mon bonheur, en retrouvant mes vieux murs, était de vivre les nuits en compagnie de ces sons profonds, répétés, qui scandaient le temps. Mes insomnies étaient habitées, il suffisait d'attendre, et de compter les coups sonores. C'est fini. Le clocher se tait à partir de 23 heures. On a attendu que les derniers vieux habitants meurent, ceux qui avaient entendu, comme moi, ces sons dès avant leur naissance, dans le ventre maternel. Eux disparus, les partisans de la modernité, des nuits éteintes, du silence, ont gagné. Je me demande seulement pourquoi ils supportent les mobylettes bruyantes, les poids lourds, et les petits bolides qui ravagent si bien les jours et les nuits. Je regrette les sons calmes, apaisants, du clocher, la nuit. J'ai perdu une scansion qui m'était constitutive.

02/08/2012

L'été

Arriver en fin d'après-midi, route longue, fatigue dans les jambes, comme un tremblement. Pas de lumière, le compteur a disjoncté, mais le téléphone fonctionne immédiatement. Une drôle d'odeur, des crottes de souris un peu partout, des débris de papiers. Faire le ménage sans attendre, dès les fenêtres ouvertes. Courant d'air général. Les automatismes reviennent, la place des objets familiers, les vieilleries oubliées, trop de meubles. Demain, on n'y pensera même plus. La vieille maison de vacances est rarement ouverte maintenant. Elle présente tous les signes d'une décrépitude prochaine, mais suffit à accueillir pour quelques jours la famille rarement réunie. Les murs très épais conservent la fraîcheur de la nuit et l'après midi, on évitera la terrasse brûlante.