Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/07/2012

Trop de choses...

Trop de choses apprises dans l'enfance encombrent l'esprit. Pas seulement l'esprit. Elles conditionnent la manière d'être au monde, d'agir (ou de ne pas agir...), les relations aux autres, tout a été appris alors que l'on ne se savait pas apprendre quoi que ce soit. Imprégnation totale, et secrète. Faire avec, puisqu'on sait d'où ça vient : les peurs, les refus, les choix, les élans. Faire avec, parce que peut-être pas si important que ça, et en tout cas, ce n'est pas une excuse. Et de plus, on peut désapprendre, sortir des ornières, des lois non dites et non écrites. Je suis convaincue de cela, même si c'est un peu tard.

29/07/2012

Une maison

Je me souviens assez bien de tous les lieux où j'ai vécu, je pourrais les décrire, donner leurs caractéristiques. Dimensions, mobilier, système de chauffage, papier peint,  vaisselle. La vue sur les toits, ou bouchée par le mur de l'immeuble en face. Les bruits, ceux de la rue et ceux du vent dans les arbres... Maintenant, là où je vis, mon "capital domestique" a grandi, jusqu'à l'excès. Je ne devrais plus acheter le moindre meuble, le moindre objet, rien. Mais ici, chez moi, chaque chose a son sens propre, celui que je lui donne, et que souvent je suis seule à connaître. Mon imaginaire fonctionne sur ce substrat pourtant anodin, sans luxe ni rareté. Ma maison est certes encombrée, d'objets et de livres, surtout, mais cet encombrement est douillet. Ce n'est pas un cocon enfermant. Je n'oublie ici ni mes soucis ni mes peines, comme tout le monde, mais mon environnement me rassérène, et me permet de les vivre mieux, les soucis et les peines, qui encombrent la vie, bien plus que les objets et les livres.

27/07/2012

Longtemps...

Longtemps le temps m'a manqué. Le temps de faire une foule de choses dont je peux penser, avec le recul des années, qu'elles n'avaient pas une très grande importance, mais qui auraient pu, à ce moment-là, m'extirper de la déréliction dans laquelle j'étais plongée. 

26/07/2012

L'été

Je n'aime pas l'été. La chaleur. Les petits bouleversements des vacances, les commerçants fermés, les amis absents. L'été m'angoisse, un peu. Pourtant la douceur des soirées est engageante. Pourtant lire sous les arbres est reposant. Pourtant les recettes d'été sont agréables à préparer et à consommer. Mais la vue des plages bondées me dégoûte, comme les aires de repos trop encombrées sur les routes. L'été n'est pas le temps du repos. C'est le temps de la surcharge. Au fond, on se passerait bien (en tout cas, moi, je me passerai bien...) de courir les routes pour des bienfaits très aléatoires. De devoir préparer des bagages sans oublier les multiples chargeurs de batteries. Penser aux livres à emporter. Les cadeaux pour les uns, les objets oubliés à rendre aux autres. Les chandails, les sandales, les lunettes. Fermer la maison, l'appartement. Des jours et des jours de turbulence et de préoccupations. Seule la perspective du retour est apaisante. Une fois les valises vidées, la parenthèse refermée, tout rentre dans l'ordre, enfin. Un peu de patience.