03/06/2012
Optimisme du jour
Étrange est ce sentiment de flotter dans le temps, une fois perdus les repères que procure l'activité professionnelle. Le calendrier perd de son importance, les dates se font approximatives, même celle du jour est incertaine, parce qu'à peu près inutile, dans un quotidien marqué par la seule banalité. À brûle pourpoint, je ne sais souvent pas dire quel jour nous sommes. À brûle-pourpoint, quelle drôle d'expression tout de même ! quel est ce pourpoint qui brûle depuis si longtemps ? Passons ! Donc, le flou de la succession des jours est sans doute un phénomène lié à l'âge ou au manque d'activité, quand tous les jours se mettent peu à peu à se ressembler. Pourtant, quelques rendez-vous réguliers structurent les semaines, rappellent que les jours peuvent être différents, même si ce déroulement du temps devient une redoutable mécanique à broyer nos désirs et nos aspirations. Pour s'extirper de ce bizarre sentiment d'hébétude dans lequel nous plonge (peut nous plonger) la succession des jours anonymes et incolores, il est nécessaire de se construire son propre parcours, sans aucune incidence sur autrui mais majeur pour soi. On peut décider, par exemple, de reprendre la lecture des œuvres complètes d'un auteur, notes à l'appui. S'encourager à apprendre des poèmes par cœur. Lire avec attention le traité de jardinage plus souvent feuilleté qu'étudié. Faire une photographie par jour. Résoudre le problème des chaussettes orphelines et s'obliger à diminuer la pile de linge à repasser. Et aussi suivre l'actualité, même si décevante. Signer les pétitions nécessaires. Manifester dans la rue avec les autres, malgré la pluie, le soleil ou le vent... Arrêter de dire j'ai mal au pied, j'ai mal au dos ou ailleurs, bien sûr qu'on a mal, au corps et à l'esprit. Mais tous les matins un jour nouveau commence, où l'on a tant à faire même si ce n'est que pour soi et ses proches. Ce "pour soi et ses proches" est une notion capitale, qui évite la déréliction, l'ennui, la tristesse. Pour soi et ses proches, il y a tant à faire !
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01/06/2012
Entendues, volées, petites phrases
"Si j'ai pas la nuit, comment je vais apprécier le jour ?"
"J'avais envie d'être au cœur du monde"
07:43 Publié dans Chronique sans faits divers | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
29/05/2012
Le geai
Alors que le coucou "coucoute" dans les arbres voisins, un geai est venu se poser sur un piquet du jardin. Aussitôt, 3 merles furieux ont fondu sur lui, le chassant à grands coups d'ailes noires de ce qu'ils pensent être leur territoire.
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28/05/2012
La nuit
La nuit tombe, dans une douceur inattendue après le temps agité de ces dernières semaines. Les iris en fleurs, pour peu de temps encore, dessinent une ligne violette à la lisière du jardin, presque lumineuse. Dans un moment il fera presque noir, le lampadaire de la rue éclaire à peine, il s'éteindra dans quelques heures. Au loin, au-delà de la rivière, on voit dans le ciel une grande lueur presque blanche, celle des lumières de la ville éclairée toute la nuit. Enfin les oiseaux se font plus discrets, il était temps.
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