Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/04/2012

Philosophie de rien

Le vert tout jeune des arbres envahit mon espace visuel. Le merle familier, proche, m'accompagne vocalement dans mon travail de jardinage. Le calme de cet après-midi est un antidote sans pareil à toutes les tristes choses que débitent à longueur de temps journaux, radios et télévisions. Comme je ne peux vivre sans voir ni entendre, ces tristes choses m'ensevelissent sous une masse tellement lourde qu'elle pourrait bien me clouer au sol, tétanisée d'angoisse, pour aujourd'hui, pour demain, pour toujours. L'odeur de la terre mouillée, un peu glaiseuse sous mes doigts pas très agiles mais déterminés, et le chant du merle tout là-haut, je ne le vois même pas au milieu des arbres, me remettent d'aplomb et redonnent à ma journée son vrai sens. Moi, dans ce monde, impuissante, inquiète, mais à ma place. Pas plus. Pas moins.

13/04/2012

Les mots

Les mots que nous ne trouvons pas, nous les trouvons chez les autres. Voilà pourquoi la lecture nous est indispensable.

09/04/2012

Avril

Déjà les pétales de cerisier tombent au moindre souffle d'air. Neige fugace d'un avril frileux.

06/04/2012

La vie comme elle va

Avoir une vie normale : marcher dans la rue, aller au cinéma, faire ses courses, se lamenter au téléphone sur la vie politique, semer des laitues, observer la pousse des fèves, lire des livres, faire le ménage, jouer avec un enfant, ranger pour la énième fois la bibliothèque, commander des casseroles, chercher une recette, pester contre l'ordinateur soudain défaillant on se demande pourquoi, laisser en attente les corvées administratives, payer les impôts sinon gare !, chercher les dates des vacances scolaires, constater les dégâts de la pollution, déguster un café et son carré de chocolat... les miettes de la vie tiennent dans le creux de la main, alors que la vie est grande comme le monde. À n'y rien comprendre.