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10/03/2012

Orphelin

Quelle chance d'être orphelin à l'âge adulte ! C'est ce que déclare (ma transcription est approximative)  un écrivain dans la lucarne ouverte sur le monde. La sentence est sans appel. Elle dit (parce que c'est une femme, mais je n'aime pas dire "écrivaine", je ne sais pas pourquoi), que cela donne une liberté inouïe que ne plus être sous le regard de ses parents. Oh, dit-elle, ça n'empêche pas le chagrin. Mais j'ai l'impression qu'elle parle de chagrin uniquement pour adoucir ses propos, pour ne pas avoir l'air de ne pas avoir de coeur. 

09/03/2012

Le matin... (suite)

Se lever tôt. Lire. Écrire. Avant le petit-déjeuner. Et quand le jour se lève, penser qu'on a déjà derrière soi quasiment une journée de travail. Luxe de l'âge (je n'ai pas envie de dire "la vieillesse"), sans obligations vraiment obligatoires. Rien ne presse. Dans la pâle lueur du jour, observer le mouvement des oiseaux dans le jardin. Écouter leurs premiers chants, pépiements encore ténus, puis plus sonores à mesure que le jour se lève. Quiétude de ces matins mi-actifs, mi-rêveurs, où l'on peut se permettre de goûter au plaisir d'être. Je sais que les soucis, les contrariétés sont là, derrière la porte, que rien de ce qui fait la densité de la vie n'est écarté, et qu'il faudra, sous peu, reprendre les efforts pour se maintenir à flots, pour garder la tête droite, et la démarche ferme. Raisons de plus pour apprécier cet entre-deux protégé, protégé par le silence et l'heure.

08/03/2012

Entendues, volées, petites phrases

La vérité est ce qui est utile à une personne à un moment donné


Ma drogue, c'est la lecture

06/03/2012

Héritages

Les histoires d'héritage encombrent nos vies. Même ceux qui affirment ne rien avoir sont attachés à quelques biens, souvenirs déclarés sans valeur même si précieux. Des familles se disputent pour une table, même pas ancienne, un tableau, des chaises vermoulues, des tasses à café dépareillées. Oh, dit-on, ce n'est pas pour la valeur, mais c'est sentimental. Est-ce vraiment la force des sentiments qui aiguisent les appétits de possession ? Surtout avoir ce que l'autre n'aura pas. Il y a les héritages visibles (officiels) et les autres, ceux dont on ne parle guère, et ça vaut mieux ! Ne pas parler du bijou que la tante a donné à sa nièce, pour ne pas réveiller les jalousies. Faire semblant de ne pas voir que le cousin a subrepticement vidé la remise des vieux outils de ferme. Surtout ne pas reconnaître que ce fichu caractère de rapiat du petit-fils vient en droite ligne du grand-père près de ses sous. En matière d'héritage, rien ne se perd. Les légataires ne sont pas toujours ceux que l'on croît. Les héritages et la justice ne font pas bon ménage. Est-il nécessaire d'ajouter que les héritages nous tirent en arrière, pèsent sur nos vies, entravent notre marche en avant. Ce qui vient d'avant gêne notre "en avant" personnel. Bizarrerie du vocabulaire qui désigne une chose et son opposé... Pontalis analyse très bien (forcément, c'est Pontalis !) cette question dans Avant (Gallimard). Qu'il est plaisant de retrouver, si bien exprimé, ce qui me trottait dans la tête depuis longtemps, mais que je ne ne savais pas dire...