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16/06/2015

À faire

Certaines journées sont consumées par les choses à faire. Il n'en subsiste pas la moindre trace. Ni débris, ni cendres. Rien. Mais il a bien fallu. C'est un mal auquel on ne peut se soustraire. D'où la fuite des jours, dans la monotonie des obligations. Par quel retournement intérieur pourrait-on retrouver la singularité de chaque instant, et s'en nourrir ? Le pied sur la pédale de frein (tu es pressé, ralentis), l'esprit en alerte, les yeux grands ouverts sur le monde. (Amen !).

15/06/2015

Météo

Temps incertain. Vent/pluie/chaleur. Un cocktail de variations météorologiques. Chacun fait ses commentaires, aussi oiseux que ceux du voisin. Est-ce si important qu'il fasse beau ou qu'il pleuve ? Sans doute, puisque nous avons besoin de la lumière du soleil et de sa chaleur. Besoin de pluie aussi. La vie quotidienne est emplie de regards vers le ciel, de réflexions sur les vêtements à prévoir, de soupirs de contrariété lorsque nos chaussures préférées sont détrempées par une averse imprévue. Tout cela importe peu et pourtant occupe la fuite des heures. Et ce qui importe vraiment (les guerres, l'injustice, les pouvoirs, tous les pouvoirs, religieux, politiques, financiers) n'a qu'une influence modérée sur l'ordinaire des jours. On sait que le monde va très mal, on ne peut l'ignorer, mais tout de même, le soleil à nouveau ce matin, quel bonheur...

11/06/2015

Fourbi

Du fourbi partout. Des cartons pleins et oubliés. Des étagères surchargées. L'encombrement partout. C'est comme une marée qui ne redescendrait jamais. Mais jeter, c'est perdre une partie de soi. Même si une certaine austérité contrôlée fait partie de mon quotidien, le dépouillement, connais pas. Pourtant, l'accumulation n'est pas si négative que ça. C'est le terreau dont se nourrit l'imaginaire, ou plutôt l'affectif. Besoin d'être rassurée. C'est une illusion, bien sûr. Ma muraille est de pacotille. Muraille tout de même, je ne lui demande rien d'autre.

05/06/2015

Destins

Vu deux photographies d'artistes, le même jour. L'un très connu, encensé, muséifié de son vivant, artiste de 95 ans au faîte de la gloire, Soulages. L'autre, Marcel Bascoulard, inconnu de moi jusqu'à ce jour, l'allure d'un clochard, habillé en femme. Un personnage curieux, abîmé par la vie (sa mère a tué son père, ce n'est pas rien tout de même !), connu des habitants de Bourges car on le voyait circuler dans la ville, dessinant avec la plus extrême précision les rues et les monuments. Vendant ses dessins pour survivre (qui a profité de sa pauvreté, de son dénuement ?). Et un jour assassiné, lui aussi, dans un terrain vague. Les cahiers dessinés viennent de lui consacrer une monographie, et quelques pièces sont exposées à la Halle St Pierre à Paris. Deux vies d'artistes, deux destins.