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24/08/2015

Un dimanche

Des silhouettes furtives, cassées par l'âge, passent d'un bâtiment à un autre. Beaucoup de bâtiments, à la destination imprécise. "Mais, voyez - me dit la soeur tourière (si telle est sa fonction, je ne sais pas, elle est à l'accueil) - là, devant vous, voyez, c'est ça, c'est la maison mère. Là, plus loin, voyez, c'est l'école...". Je crains d'avoir déclenché, par ma curiosité, une logorrhée infernale, et c'est un peu le cas, pensez-donc, un auditoire ! Les cloches de la chapelle des soeurs de la Providence sonnent tous les 1/4 d'heures, un son fracassant, pas très harmonieux (mais je ne suis pas une spécialiste des cloches !). La tourière poursuit ses explications. Je comprends peu à peu que la moyenne d'âge élevée, amène la communauté à embaucher des laïcs pour l'internat, la cuisine, les jardins. Dans l'église de grandes peintures pas vilaines du tout retracent la vie de Jésus. Nous sommes en plein dans la fin du 19° siècle, d'un style indéfinissable, néo quelque chose, assez froid. Heureusement, il fait beau, après la pluie du matin. Je calcule vaguement que la surface des toits à entretenir doit représenter une belle charge pour cette communauté un peu hors du temps. Mais la foi peut tout, n'est-ce pas ?

22/08/2015

Les vieux

Histoires de vieux, de maladies de vieux, de morts de vieux. Quel catalogue ! On ferait mieux de penser à la vie qui nous habite, avec tant de force encore. Oui, il (elle) a mal au genou, au pied, au coeur. Oui, il (elle) marche moins vite. Et alors ? La lumière est toujours aussi belle, la trace du stylo sur le papier toujours aussi attirante. Fascinante même. Arrêter de geindre sur les misères du quotidien. Il reste tant à vivre, même en boitillant. Surtout ne pas rater le lever du jour, comme une renaissance, dans la clarté toujours neuve du matin.

19/08/2015

Souvenir d'enfant

Souvenir d'enfant : on me disait en riant (comme je n'aimais pas ces rires !) "il faudrait lui mettre une pierre sur la tête" (pour m'empêcher de grandir...). Ces mots me procuraient immédiatement une sensation de douleur dans le crâne, écrasé symboliquement par une pierre qui n'existait pourtant pas. Pourquoi était-ce si embêtant de voir un enfant grandir ? J'ai grandi, tout naturellement, bien sûr. Le mal dans la tête est resté.

09/08/2015

Il pleut (un peu)

On attend la pluie, désespérément, et quand elle est là... Comme tout est gris, un peu triste, abandonné. C'est dimanche, il faut renoncer à la promenade un moment envisagée, mitonner peut-être un petit plat réconfortant, profiter de cette trêve dans la chaleur de l'été, organiser un peu autrement son temps, lecture, musique, dessin, mettre l'actualité entre parenthèses car se plonger dans les cauchemars n'aide pas à vivre, on le sait. Le jardin respire.