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06/10/2015

Travaux

L'affaire semblait d'importance : 5 ouvriers, 3 camions, une pelle mécanique... Quelques outils du parfait manoeuvre (pelles, pioches, râteaux, brouettes). Il s'agissait de refaire l'enrobé du trottoir, endommagé sur 2m2 par la réparation d'une canalisation. La pelle mécanique descendue de la remorque a gratté et enlevé les gravas, guère plus d'une brouette. Le reste a été enlevé à la pelle et jeté dans la benne d'un des camions. L'enrobé tout neuf déversé dans la brouette, versé et étalé sur le trottoir. Le chef d'équipe surveillait. La rue était bloquée, mais il faut ce qu'il faut. Je dois reconnaître qu'entre la réparation de la canalisation et la pose de l'enrobé, il ne s'est pas écoulé plus de 4 jours (dont samedi et dimanche !), ce qui est un record. Il fallait bien 5 hommes et 3 camions pour mener à bien ce chantier.

22/09/2015

Le GD

Voilà, j'ai trouvé ! ce truc qui gêne, et même empoisonne la vie : le GD. Le Grand Découragement. Monstre invisible qui grignote de l'intérieur tout ce qui est à sa portée. C'est à dire, TOUT. Cette affaire là vous laisse sur le flanc. Sans grand espoir d'un mieux possible. C'est fichu, foutu, perdu. Ce serait bien de croire. À quoi ? Aux lendemains qui chantent, aux jours meilleurs, aux bienfaits de la lutte, à la victoire finale. Mais le GD veille. Vous ne vous tirerez pas comme ça, avec des ritournelles et des proverbes de bien pensance. Nos vieux yeux en trop vu, de ces laideurs et de ces misères... Mettre ses yeux au repos, s'enfouir dans la laine chaude, et là, dans le noir, mettre à la porte le GD et ses émules. N'ont rien à faire ici. Méthode Coué, peut-être. Mais hors la pensée positive, où trouver de l'aide ? Essayons. Rien à perdre (c'est déjà fait). Beckett disait : "il faut continuer".

02/09/2015

Le soir

Les gestes du soir, quotidiens, apaisants. Anodins. Touches légères de bien-être. Débarrasser la table, nettoyer les couteaux aux manches trop fragiles pour le lave-vaisselle. Ranger quelques restes au réfrigérateur. Renouveler l'eau des fleurs. Essuyer les verres. Faire place nette pour la prochaine journée. Celle qui s'achève a été ni bonne ni mauvaise. Une journée ordinaire, sans faits marquants, qui ne laisse aucun souvenir. Sauf celui, vif, de la conscience subitement éprouvée du temps qui s'égrène, du poids des objets, de leur réalité, de la prégnance des choses, à travers lesquels  s'élabore ce sentiment si particulier d'être là, présent au monde, alors que rien ne se passe qui mériterait d'être noté, mémorisé. Façonnée dans le creuset du rien, quelque chose palpite et grandit, pour peu que l'on y prête attention, doux, rassurant. Au chevet du lit, les livres attendent le bon vouloir du lecteur, mais rien ne presse. Pour le moment, se contenter d'écouter, de regarder, et laisser à la porte le fracas du monde, pour retrouver l'ordre profond de la vie, présent, presque à toucher du doigt.

26/08/2015

Réminiscence

Réminiscence : savoir si l'on vit contre, ou avec. Je l'ai lu, mais où ? Les livres s'entassent à mon chevet; je perds le fil, les mots dansent mais quelques uns s'installent. Donc : vivre contre, ou avec ? Question d'importance (fondamentale ?), sans réponse solide. Disons... ça dépend. Contre, c'est la guerre, au dedans comme au dehors. C'est le refus, arc-bouté sur ses positions, ses idées, ses espoirs. Avec, c'est enfin de la souplesse, l'acceptation de l'inéluctable. Les obstacles, la maladie, la méchanceté... Vivre avec, c'est d'abord vivre avec le manque. Au delà du paradoxe, l'esprit tranquille, avancer, même si les pas se font bien petits.