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06/08/2015

L'été, encore

Pour faire court : l'été, les trains sont bondés. Les chaînes de télévision remplissent leurs programmes à coup de retransmissions à tout va. Il fait une chaleur insupportable (mais on dit qu'il fait beau !). Les boutiques ferment, il faut aller loin pour trouver son pain et son journal. Le médecin est en vacances, le plombier aussi. Ne tombez pas malade, n'ayez pas de fuite d'eau durant le mois d'août. Les dents serrés, les doigts croisés pour conjurer le sort, attendre patiemment la fin du mois. Vers le 20, déjà, ça ira mieux. En tout cas, le boulanger et sa boulangère seront revenus, c'est déjà ça.

05/08/2015

Les voyages...

Les petits foulards jaunes de la CCAS, les valises perdues, 20 minutes de retard, les hauts parleurs crachent des sons inaudibles comme dans un film de Tati, les vieilles dames s'affolent, c'est que je ne vois pas bien les panneaux, pouvez-vous m'aider, les voyageurs des voitures 16 et 17 sont tout mélangés, comment est-ce possible, tout le monde a raison, tout le monde a tort. Les voyages forment la jeunesse et fatiguent la vieillesse. Les marées humaines se télescopent dans le grand hall, nous sommes en août, pourquoi sort-on de chez soi en août ? Les marchands de boissons s'en mettent plein les poches, vol organisé, public captif, tout le monde le sait, mais tout continue. Les trains ne partent pas à l'heure. Les contrôleurs restent calmes. Ils sont les seuls.

29/07/2015

Histoire de...

Je les vois arriver vers moi depuis le bout de la rue. Véhémence des gestes et, m'approchant, échos de voix en colère. Deux septuagénaires, vêtus comme des septuagénaires en vacances, c'est-à-dire mal vêtus, un que je connais de vue, l'autre je ne sais pas qui il est. Plus je m'approche et mieux je comprends, un peu sidérée, je dois dire, l'objet de leur énervement. Les mots résonnent : bibliothèque, informatique, tout écrire à la main, vont fermer, quelle merveille que l'informatique, ça tombe en panne, pourtant ils ont deux ordinateurs... Voilà, mes septuagénaires reviennent de la bibliothèque-trou-à-rats et ils ont du attendre que dame Gisou, la chef des bénévoles, bien dévouées mais pas douées, décide de remédier à la panne en faisant inscrire les transactions sur un cahier (déjà il a fallu trouver le cahier !). Je devine comme si j'y étais. Mes deux vieux continuent sur leur lancée : avant, c'était simple, une fiche, un nom, une date ah ! c'était bien ! Ils n'ont pas conscience que la panne fait revenir à l'ancien système et le bizarre est que ce retour forcé ne les réjouit pas. Sans le savoir, ils avaient accepté l'ordinateur et ses facilités. Les contradictions de leurs propos ne les gênent pas. Ils sont tout à leur colère un peu naïve. Finalement, ils aiment cette bibliothèque que je qualifie de trou à rats, c'est la leur, faudrait pas qu'on la ferme parce que l'informatique se détraque. Comment feraient-ils ?

26/07/2015

Entendues, volées, petites phrases...

J'avais besoin d'intervenir dans le chaos du monde

Quand on est riche, on peut tout avoir. Dans le sport, on ne peut pas tout avoir.