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01/06/2015

Les sauts de la mémoire

Rangeant la vaisselle du soir, m'est revenu, comme un flash, le nom et le visage d'une jeune fille connue autrefois, et qui était une ménagère modèle. Devenue orpheline de mère très jeune, elle était la bonne à tout faire de son père, homme irascible et rude. Dans l'arrière cuisine (la dépense) étaient posées sur les étagères un très grand nombre de marmites et de casseroles d'aluminium, étincelantes dans la pénombre. Magui récurait, astiquait, sa vie tout entière était consacrée à cet ordre parfait (et à la satisfaction de son père...), brillant, sans poussières et saletés. Je sais que Magui vit toujours, je sais que sa maison est toujours très bien tenue (elle tient très bien son ménage, selon l'expression d'alors). Je laisse couler l'eau chaude sur la casserole que je viens de nettoyer... Mais pourquoi le souvenir de Magui vient-il me visiter ? Magui figure lointaine de mon enfance, ne sait pas que ce soir je pense à elle. Comme l'écrit Marc Augé :"plus nous prenons de l'âge, plus s'accumulent en nous des temps divers, différents passés, des souvenirs variés : nous pouvons jouer avec nos souvenirs tout en nous sentant dans la réalité du moment présent". 

26/05/2015

Entendues, volées, petites phrases...

Il me manque la "punch line"

Vous êtes très bien comme vous êtes

24/05/2015

Petite philosophie de rien...

Les tâches du jour à venir sont un peu accablantes car trop nombreuses. Faire une liste semble nécessaire, pour être sûre de ne pas oublier les plus importantes. Mais la liste n'allège rien, au contraire. Comme si mettre noir sur blanc les choses à faire accentuait la charge, les contraintes. La bonne attitude serait plutôt de se laisser porter par l'enchaînement naturel des gestes. Et avancer tranquillement dans ce jour qui sera comme les autres, riche et pauvre tout à la fois. Ce qui est fait est fait. Ce qui ne l'est pas le sera demain, sans doute. L'important, c'est de continuer.

22/05/2015

Verveine

Deux vieilles dames (pas très vieilles mais un peu tout de même) papotent à l'heure de la tisane. La vie, la mort, les enfants, le destin, les ratés de l'existence. Dans la lumière du jour finissant, elles ressassent davantage les soucis et les pertes qu'elles ne s'extasient sur les joies de la vie qui furent pourtant (mais quand était-ce ?) les piliers de leurs existences. Le bol de tisane réchauffe leurs mains douloureuses. Un peu de miel peut-être ? pour un soupçon de douceur dans leur océan d'amertumes diverses. "La vie est amère, surtout quand on la boit sans sucre" disait-on autrefois. Comme si un peu de sucré pouvait alléger les peines ! Mais indiscutablement, la tisane chaude réconforte les vieilles dames, lesquelles d'ailleurs ont du mal à se considérer comme des vieilles dames, même si il n'y a que les vieilles dames à aimer boire de la tisane le soir.