23/10/2013
Philosophie de rien
Toujours étonnée par les réactions de haine, la tortue se dit qu'elle a autre chose à faire qu'écouter les méchancetés. Elle pense : le monde m'appartient, je ne cesse de le découvrir, d'en goûter la richesse et la diversité. Pourquoi s'embêter à écouter les horreurs vomies par un esprit chagrin ? La pâle lueur rose dans le ciel annonce une journée douce et lumineuse. Il fera bon travailler dehors, se dit la tortue rassérénée.
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21/10/2013
Ma rue
Les Roseaux/la Mésangère/les Troènes/La Pommeraie... Les maisons de ma rue ont des noms de villas de vacances sur la côte normande. La rivière n'est pas la mer, mais on peut rêver, non ? Mièvre poésie d'un habitat secondaire devenu permanent pour quelques uns. Les habitants sont souvent âgés. La femme du "garde-champêtre" (ce qu'il n'est pas, mais comme il se mêle de tout...) a marché avec une canne pendant quelque temps. Le gros 4/4 de monsieur B. arbore un macaron "GIC" et pourtant il marche sans canne, lui ! Mais les suisses du bout de la rue, qui ont de belles voitures, saluent leurs voisins sans sourire. La rue est calme, souvent déserte, animée (si l'on peut dire) à dates fixes par les groupes de marcheurs qui vont rejoindre le chemin du bord de l'eau, et tous les matins par quelques passants descendus du lotissement pour aller acheter leur pain, dans une louable marche de santé.
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19/10/2013
Jardins secrets
Les jardins secrets sont... secrets. C'est comme ça. On peut entre-apercevoir, à travers une palissade éventrée, une tout petite partie de ces jardins. Si peu que l'on n'y comprend rien. C'est mieux comme ça, sans doute. Chacun continue donc à cultiver son lopin, en actes ou en pensée. Les murs entre nous sont si hauts !
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18/10/2013
L'oubli, la mémoire
Si seulement c'était possible d'oublier. Le bruit infernal du monde, morts/guerres/attentats et l'injustice, seule permanence dans un monde en mouvement. Et les fâcheries, plus proches, plus cinglantes encore. Ce serait confortable de pouvoir oublier. Mais c'est bien aussi de ne pas pouvoir oublier. Impuissants, mais conscients. C'est une forme de maîtrise du cours des choses, par des voies détournées, qui ne pèsent pas lourd, certes, mais qui sont.
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