19/10/2013
Jardins secrets
Les jardins secrets sont... secrets. C'est comme ça. On peut entre-apercevoir, à travers une palissade éventrée, une tout petite partie de ces jardins. Si peu que l'on n'y comprend rien. C'est mieux comme ça, sans doute. Chacun continue donc à cultiver son lopin, en actes ou en pensée. Les murs entre nous sont si hauts !
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18/10/2013
L'oubli, la mémoire
Si seulement c'était possible d'oublier. Le bruit infernal du monde, morts/guerres/attentats et l'injustice, seule permanence dans un monde en mouvement. Et les fâcheries, plus proches, plus cinglantes encore. Ce serait confortable de pouvoir oublier. Mais c'est bien aussi de ne pas pouvoir oublier. Impuissants, mais conscients. C'est une forme de maîtrise du cours des choses, par des voies détournées, qui ne pèsent pas lourd, certes, mais qui sont.
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15/10/2013
Entendues, volées, petites phrases
Les souvenirs, ça ne représente rien pour les autres
Avoir du bien, ça donne du mal
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14/10/2013
Une vie
Chaque semaine, elle découpait dans son journal pour dames les recettes de cuisine, salé, sucré, et les déposait dans un tiroir. Plus jeune, au temps où personne n'aurait osé massacrer un journal quel qu'il soit, elle passait beaucoup de temps à recopier celles qu'elle préférait dans un grand cahier à couverture toilée. C'était une activité secrète, ignorée de son entourage. Plus tard vinrent s'ajouter les recettes détaillées par les grands chefs à la télévision ou à la radio. Vite, un crayon et un papier à portée de main pour noter les paroles des maîtres. Puis à l'heure des repas, avalait dans la solitude de sa cuisine des repas vite faits, ou des plats achetés tout prêts à l'épicerie voisine. La lecture des recettes, le recopiage, c'était une activité quasi quotidienne, reposante, un refuge, une histoire personnelle, et sans doute l'expression d'un fantasme, ou de regrets. Pas seulement : ceux qui ont dégusté une ratatouille ou un gâteau de foies de volailles chez elle le savent. Mais les centaines de recettes enfermées dans ses tiroirs ont gardé son secret. On peut supposer que cette quête relevait d'une insatiable curiosité, qui autorisait ce patient découpage/recopiage/collage. On ne peut que supposer. Était-ce la seule raison ?
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