20/10/2011
Fleurs (9)
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19/10/2011
La coopé
Mélina. À droite en entrant, la cuisine. En face, l'escalier des chambres. À gauche, l'épicerie : d'abord, tout de suite à main droite, une grande huche dans laquelle sont entassés les paquets de pâtes Croix de Savoie. Au dessus, sur une planche, la laine à tricoter. Après, toujours à main droite en suivant le mur, pêle-mêle, la mercerie, le chocolat, le sucre, les lampes de poche. Aussi les stylos à bille, les plumes, le papier à lettres. Au fond, des boîtes, mystérieuses. À côté de la fenêtre le vin, l'huile à la pompe, les conserves. Vers la seconde fenêtre, à main gauche cette fois-ci, la droguerie, balais, cirages, lessives, serpillières, lacets de coton et de cuir. Sur la banque, pendant longtemps dans une boîte les carnets au nom des coopérateurs. Il y a tout un système de timbres et de ristournes. J'achetai à la coopé des bouchées au chocolat de la marque Cémoi, toutes rondes et bombées, fourrées au fondant blanc. Et des biscuits BN pour le goûter, dont mon père disait qu'ils lui rappelaient les biscuits militaires.
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18/10/2011
Transhumance, la vraie
Je me souviens des bruits et des odeurs de la transhumance des moutons. Crotte, suint, urine, voilà pour les odeurs. Les bruits : le bêlement des bêtes (les troupeaux étaient énormes, on parlait de 3 ou 4000 têtes), les sifflets et les cris brefs des bergers, le piétinement sourd de ces milliers de pattes... Le passage des troupeaux était une petite fête. Bien sûr, il fallait courir pour protéger les fleurs devant la maison, mais avez-vous déjà vu un mouton dédaigner une possible nourriture à sa portée ? La tâche était pour ainsi dire impossible. On se dépéchait de préparer le café, que les bergers buvaient rapidement avant de rejoindre le troupeau en courant, après un échange rapide de nouvelles et de considérations diverses. Mes parents connaissaient bien certains d'entre eux, qui leur prêtaient parfois de l'argent. Même leurs noms étaient singuliers : Ismaël, Clovis... À l'arrière venaient les ânes et les mulets, chargés des provisions pour l'été. Arrivée, retour, le passage des moutons marquait la saison. Pourquoi ai-je l'impression d'avoir toujours été présente lors de ces transhumances ? Et quels regrets, malgré les fleurs massacrées, d'avoir vu un jour passer les moutons dans d'énormes camions à claire-voie. C'en était fini de l'attente des automobilistes à l'arrière des troupeaux, pendant des kilomètres. Seul le bon vouloir du berger, qui jaugeait le conducteur d'un seul coup d'œil, permettait de remonter très lentement la marée des bêtes. Mais je parle d'un temps où la circulation était peu importante. Lorsque celle-ci a augmenté, les camions à bétails sont arrivés. Ainsi vont les choses.
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17/10/2011
Vision
Apparition de conte de fée : le visage d’une petite fille dans une voiture. Derrière la vitre. Visage rond, souriant, aux traits fins, auréolé d’une chevelure tout en boucles blondes/rousses. Image indélébile. Presque une vision.
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