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26/02/2016

Fantômes, suite

Je trouve comme une réponse à ma note précédente, dans un livre de sagesse orientale, pas passionnant par ailleurs. "Ne nous laissons pas envahir par nos fantômes du passé. Cessons de nous laisser détruire par les projections du futur ou du passé. Ce ne sont que des fantômes". L'auteur ajoute qu'il faut s'entraîner à être toujours dans le moment présent, parce que c'est notre voie, celle de la réconciliation. Je finirai bien par ne plus les entendre, ces voix chuchotantes...

20/02/2016

Fantômes

Ils sont là, derrière la porte. Je devine leur masse cotonneuse. Ils poussent, poussent, mais n'entrent pas. J'entends des murmures dans l'air comme raréfié par leur seule présence. Pas d'odeurs. Pas de voix identifiables. Pourtant, ils sont là, satanés fantômes du passé, rongeurs obstinés des mémoires. Les fantômes n'existent pas, c'est bien connu. Pourquoi, alors, entend-on ces voix lointaines et pourtant si proches, pourquoi, pourquoi, pourquoi ?

18/02/2016

Le froid

Le froid, temps de saison, avec pluie, vent, inondation. Ambiance un peu lugubre. Les prés sont inondés, plan d'eau éphémère, colonisé par les mouettes. Des centaines de taches blanches toujours en mouvement, vie nouvelle qui arrive sans s'annoncer. Hier, rien, ou presque, ce matin un lac, et les mouettes en quête de poissons qui ont perdu le lit de la rivière. Elles, au moins, profitent de la situation. J'entends leurs piaillements. Quelle énergie ! Cela ne va pas durer, je sais, mais l'arrivée périodique des mouettes est rassurante, inscrite dans le cours des saisons.

15/02/2016

Saisons

Les mangeoires à oiseaux sont très fréquentées. Les mésanges longues queues se disputent en famille nombreuse les boules de graines. La cittelle torche-pot, délicieusement maquillée d'un trait noir sur les yeux, préfère le rebord de la fenêtre, fréquenté aussi par les rouges-gorges et les charbonnières. L'écureuil se moque de leur présence, à la recherche des noisettes déposées à son intention, un peu cachées. Le moment du petit déjeuner est égayé par ces toutes petites bêtes à poils et à plumes. Les rouges-gorges ont un petit air insolent, on dirait qu'ils nous regardent à travers la vitre. Nous ne leur faisons pas peur. Nous avons avec les oiseaux un compagnonnage discret. Mais qui observe qui ?