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05/12/2011

Jeanne d'Arc

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Une Jeanne d'Arc de plâtre, très commune à la fin du XIX° siècle. Jeanne la bergère à l'écoute de la voix céleste. Cette figurine appartenait à une de mes tantes, et à sa mort elle m'a été donnée, je ne sais pas pourquoi. Sans doute parce que personne n'en voulait ! L'original, en marbre blanc, est dans un grand musée parisien. Malgré son aspect saint-sulpicien, cette médiocre copie n'est pas sans qualités, dont la première, pas objective du tout, est d'avoir été sous mes yeux pendant mon enfance. Je lui pardonne donc son regard perdu dans le vague de pensées insoupçonnables, sa pose inconfortable, ses mains croisées dans une possible prière ou dans un geste de crainte. Je préfère cette Jeanne toute en retenue aux Jeannes guerrières à cheval. Autrefois, mon père ayant entrepris, 40 ans après les faits, une espèce de tournée du souvenir dans l'Est de la France (Verdun, Douaumont et les autres), nous sommes passés à Domrémy. Je crois que la maison supposée natale de Jeanne a été reconstituée, mais je dois dire que seules les cartes postales ramenées de ce périple ont un peu fixé dans ma mémoire quelques éléments hagiographiques, absolument sans intérêt. Ne se souvenir de quelque chose que grâce aux cartes postales, est-ce se souvenir vraiment ? Je ne sais pas d'où ma tante tenait sa Jeanne, objet décoratif (!) plus que de dévotion, je pense, mais je n'ai pas de certitudes. J'aurais pu me débarrasser de cette statuette. Elle m'encombre un peu. Un jour, quelqu'un la fera tomber par mégarde, et c'en sera fini de ma Jeanne de plâtre, et aussi un peu de l'appartement sombre de ma tante, au n°20 de l'avenue Gambetta.

04/12/2011

Fête et vin chaud

La musique a envahi les rues commerçantes des villes, de toutes les villes qui ont des rues commerçantes. Toujours les mêmes scies, qui parlent de fêtes, de bonheur, et du vieux barbu bougon. Partout des paillettes, des robes noires et courtes, des écharpes d'argent. Ne pas oublier : les bougies. On revient à la bougie, toujours, à Noël. Les arbres scintillent de milliers de kilowatts, mais la faible lueur des petites flammes vacillantes est indispensable à la fête. Parce que fête il y a, on ne sait plus pourquoi. Peu importe qu'il y ait eu, il y a 2000 ans, un nouveau-né dans une étable, et 2000 ans d'imagerie pieuse en sus. Il nous reste le papier doré des cadeaux, le cachemire des pull-overs, les cravates à pois, les écrans, les fameuses petites robes noires et les colliers de faux jais pour briller sous le sapin, et les yeux emplis de joie (disent les publicités) des enfants gavés de chocolat industriel. J'ai connu des réveillons frugaux : petit salé fumant et brioche de Saint-Genis. Le vin chaud qui accompagnait ces agapes était le meilleur du monde. J'aimerais revenir à cette forme de fête familiale et intime, mais elle n'avait de sens qu'avec le retour de la messe de minuit dans une église toujours glaciale. Nous n'allons plus à la messe de minuit, alors... quoique le vin chaud, (toujours du vin blanc), orange, cannelle, clous de girofle, tout de même, pourquoi s'en priver, fête ou pas ?

03/12/2011

Le Buffon des enfants

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Un livre magique, surtout quand on possède peu de livres. Par chance conservé, ce Buffon des enfants aux illustrations fabuleuses de Lorioux a enchanté mon enfance. Mais je crois que je n'ai jamais lu le texte. Les images me suffisaient.

 

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02/12/2011

Grigri, fétiches et autres fariboles

Une bague de grand-mère, une main de fatma, un stylo à encre à plume carénée comme un avion de ligne, un nounours qui perd sa fourrure, une médaille de première communion, un ticket de cinéma pour un film vu en bonne compagnie, une tasse ébréchée, celle là et pas une autre, un bouquet desséché, un dessin d'enfant, un photomaton de 2 petites filles rieuses, une boîte à poudre en carton doré, 2 serre-livres démodés, des chaussons de bébé (devenu grand, le bébé), une lettre manuscrite devenue illisible avec le temps, une poupée cassée, les clefs de tous les appartements où l'on a habité, un coquillage d'une mer où l'on n'est jamais allé mais on y entend la mer, des carnets, des carnets, des cahiers, des cahiers, mais plus de plumes ?