Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/09/2011

Le temps pour soi

Le temps pour soi. On apprend à le prendre quand le temps a failli vous manquer.

10/09/2011

Humeur

Les mauvaises nouvelles tombent, sans cesse. L'une d'elles me met en  colère, encore plus que les autres. Les dirigeants d'un pays voisin, le Royaume Uni, veulent fermer un nombre important de bibliothèques publiques. 10 % de ces établissements vont disparaître, dans un premier temps, au nom bien sûr des équilibres budgétaires. Quand on met en parallèle les coûts de fonctionnement et la rentabilité (mesurée en nombre de visites), il est bien évident que la décision est facile à prendre. Une bibliothèque publique n'est jamais "rentable", elle ne rapporte rien. La lecture publique coûte, ce qu'elle rapporte se mesure autrement : ce sont les seuls équipements de soutien à l'éducation, à l'autoéducation, ouverts à tous. Des équipements de liberté. Des équipements rassurants quand tout s'effondre dans la société avec le chômage, la vie chère, les soins médicaux à l'abandon et l'éducation itou. Mais comment imaginer un instant que ces fermetures vont redresser les finances publiques ? On assiste à un effondrement des services publics de première nécessité, et les plus touchés sont les plus pauvres. Ça se passe aujourd'hui, de l'autre côté de la Manche. Mais demain, où ? Les mauvaises idées se propagent tellement vite ! Déjà nos bibliothèques publiques voient leurs budgets sévèrement rognés. Comme si cela allait réduire les déficits publics, alors que nous avons chaque jour sous les yeux le spectacle navrant de dépenses considérables pour des projets qui enrichissent au premier chef les grands groupes. Comment ne pas penser que ces choix sont avant tout des choix politiques ? Je pense toujours à ces gouffres financiers dont on ne parle plus, le démantèlement de Super phénix, ou le chantier de l'EPR, par exemple. Ça n'a rien à voir, nous dit-on. Que nous soyons pris pour des benêts m'énerve au plus haut point. Nous aurions grand besoin d'être consolés, mais comme l'écrivait Stig Dgerman, "notre besoin de consolation est impossible à rassasier", et les mauvaises nouvelles vont continuer à tomber, et nous accabler...

09/09/2011

Traces

Les fées ne se sont pas penchées sur mon berceau, et je n'ai pas de dons particuliers. Mon existence est ordinaire. Une vie semblable à celles de toutes les vieilles tortues de mon espèce. Mais comme elles, je laisse des traces dans le sable, traces que je devine plus que je ne les vois, avec le recul du temps, dans la lumière rasante du matin. Ce sont ces traces, et celles de toutes les vieilles tortues mes congénères, que je voudrais traquer, retenir et transmettre. Est-ce une volonté pour le moins excessive, ou simplement un voeu pieux ?

08/09/2011

Livres de chevet

Papiers collés, de Georges Perros, Gallimard

Il y a des livres qui ne sont jamais loin de nous. Nous ne les ouvrons, le plus souvent, qu'assez peu. Il nous suffit de les savoir à portée de main, rangés un peu à part, une étagère spéciale pour ces compagnons silencieux, quelquefois cachés aux regards indiscrets. Enfin, silencieux ! c'est à voir. Ils continuent de nous raconter des choses de nous, du monde comme il va (mal), et de notre place dans ce monde malheureux. Ce matin, j'ai relu la préface du T.2 des Papiers collés. "Ce n'est pas tous les jours qu'on peut parler de tous les jours". Et aussi : "... je me sers d'un matériau sans transcendance, rampant, sans références; pari dangereux, voire imbécile. Mais je vais toujours, on dirait par vice, au mot le plus usé, le plus  clochard, le plus chargé; ce n'est pas l'amour des mots entre eux que je recherche, non, mais plutôt leur aptitude à se refiler la même maladie". Perros à lire, et à relire, pour comprendre son écriture, pour s'en nourrir. Je voudrais tout citer. Encore ceci : "Il y a chez l'homme un trop et un pas assez qui fait que reste toujours sur le tapis un définitif laissé-pour-compte. Son image ?" Les livres de Perros sont incitatifs. À la réflexion, à la lecture, à la relecture.