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27/10/2011

Mémoire ?

Les livres lus dont on ne se souvient pas. Enfin, dont moi, je ne me souviens pas... Je me plains de ma mauvaise mémoire, de ma distraction, que sais-je ? Mais si ce n'était pas moi la responsable de cet effacement ? Et si c'était les livres eux-mêmes, certains livres, jamais écrits pour rester dans les mémoires ? Oubli salutaire finalement. Je pourrais faire l'économie de ces lectures oubliables. Mais il faut du discernement pour choisir ses lectures. Je dois reconnaître que certains jours j'avance plutôt dans le brouillard que dans la clarté. Parce que bombardée d'informations venues de partout, donc de nulle part. "On" vous dit que... "On" affirme que machin est le génie de l'année. Tous ces "on" perturbent mon jugement et d'ailleurs je ne peux formuler un avis sans avoir lu le livre, non ? Si, je peux. Parce que j'ai déjà lu, beaucoup, et que mes lectures antérieures m'ouvrent en permanence des voies sûres, que je suis capable de reconnaître. Sauf que : plus fort que tout, les prescriptions insidieuses portées par le bruit du monde envahissent mon esprit et brouillent ma boussole interne. Fatiguée de ces embrouillaminis, je prends une fois de plus la ferme résolution de suivre mon instinct de vieille tortue, qui connaît de l'intérieur les chemins à prendre. Pour, au bout du compte, construire ma propre cabane au fond du jardin, construction inventée de mes découvertes et passions,  née de mes lectures hétéroclites. Celles qui nourrissent mon imaginaire. Celles qui me donnent envie d'écrire. Celles qui me racontent le monde. Ma cabane au fond du jardin est une caverne d'Ali Baba, à peine éclairée mais visible de loin. Ne pas oublier ceci : il me suffit d'ouvrir les yeux, et de rester en éveil.

26/10/2011

Le temps...

J'ai maintenant dépassé l'âge que 3 des femmes de ma famille, les plus proches de moi, n'ont jamais eu. En pensant à elles, je me sens indûment une survivante.

25/10/2011

La lecture, encore

Je retrouve un article de presse de 2001, où un éminent homme de lettres parle de la littérature d'en haut, la noble, et celle d'en bas, pour le commun des lecteurs avides d'aventure, d'évasion, de passion. Je reste perplexe en imaginant cette échelle de valeur, ou comment ranger dans son esprit les nobles et les pouilleux. Dans les années 60 (la préhistoire !!!), un représentant très actif de l'éducation populaire soutenait que les intellectuels pouvaient lire sans dommage des policiers, pour reposer leur esprit fatigué, mais que ces mêmes lectures étaient nocives pour les ouvriers... J'ai pour ma part toujours pensé qu'il y avait sans doute de mauvais livres, mais que les lecteurs étaient toujours de bons lecteurs. Je me trompe ?

24/10/2011

Une histoire de théière, et au-delà

J'ai brisé, par négligence, la théière de porcelaine blanche dont je me servais tous les matins depuis 40 ans. Un geste malencontreux, et la théière en mille morceaux sur le sol. Ce n'est pas grave, seulement contrariant sur le moment. Tout de même, la perte, irrémédiable, m'affecte. Mais cela m'apprend qu'il ne faut pas s'attacher aux objets, voués à disparaître, perdus, volés, cassés. J'ai le privilège de pouvoir continuer à faire le thé du matin, et à déjeuner dans la lumière du jour naissant. Moment parfaitement paisible, silencieux, réconfortant. Plus tard viendront les (mauvaises) nouvelles du monde. Le thé n'est pas fameux. L'eau distribuée dans mon quartier n'est pas bonne au goût. Je m'en contente. Il faudrait écrire, protester. Mais la multinationale qui a la haute main sur nos robinets se fiche de mon thé matinal, et vend, aussi, de l'eau en bouteilles de meilleure qualité gustative. À moi de voir. Vraiment ?